À l’automne 1970, André Paiement, Robert Paquette et Gaston Tremblay profitent d’une grève d’étudiants à l’Université Laurentienne pour se rendre à Toronto.
Voici ce qu’on peut lire sur cette aventure, dans Prendre la parole (Ottawa, Le Nordir, 1996): «Après plusieurs bières, on se rend au Théâtre Royal Alexandra pour voir Hair! La musique, le langage cru, le sexe à fleur de peau, les chansons Hair et Let the Sunshine In transformèrent cette soirée en une expérience qui nous marqua profondément […]. Hair était un spectacle-choc: Moé j’viens du Nord s’tie le deviendrait».
Ce fut le début de la contre-culture telle qu’on l’a vécue à Sudbury. C’est le début aussi de la culture franco-ontarienne telle qu’elle a évolué pendant près de 30 ans. C’est dire l’importance, pour nous, de ce spectacle.
L’intrigue
Jerome Ragni et James Rado ont imaginé une intrigue fort simple. De fait, sans la musique de Galt MacDermot, on ne parlerait plus de cette comédie musicale qui a fait fureur à l’époque.
Une tribu de hippies pratiquent l’amour libre sous toutes ses formes et s’opposent à la conscription et à la guerre du Vietnam. Ce mouvement, qui, aux États-Unis, prend de l’ampleur avec les années, va réussir à forcer l’administration américaine à retirer ses troupes du pays en 1973. Dans Hair, nous n’en sommes pas encore là, puisque le spectacle a débuté à New York, en 1968.