L’avenir de la Russie dans le cosmos réside-t-il dans un partenariat avec la Chine? Alors même que la Chine avance tranquillement vers l’occupation de sa future station en orbite, les partenariats à plus long terme entre ces deux puissances de l’ère spatiale semblent se multiplier.
C’est ainsi qu’elles ont annoncé ces deux derniers mois une mission robotique conjointe vers l’astéroïde Kamo’oalewa en 2024, ainsi que des sondes lunaires pour préparer la voie à l’établissement conjoint d’une base habitée près du pôle Sud de la Lune vers 2030.
À la recherche de glace sur la Lune
La toute première de ces sondes doit être lancée dès octobre par la Russie, et elle aura pour principale mission la recherche de glace — une ressource des plus importantes pour l’établissement éventuel d’humains là-haut. Le 16 juin, les deux pays dévoilaient un calendrier pour cette «International Lunar Research Station».
Si l’alliance semble naturelle pour les amateurs d’exploration spatiale, elle ne l’est pas du tout pour les amateurs de géopolitique, qui ont pu observer combien les relations entre ces deux pays étaient teintées de méfiance mutuelle depuis des décennies.
Mais ce n’est pas un hasard si ces nouveaux liens se forgent alors que la Russie devient moins indispensable à la station spatiale internationale: l’arrivée des joueurs privés — Space X a effectué avec succès ses premiers vols vers la station — est en train de mettre fin au monopole que détenaient les fusées russes Soyouz.