La Caroline du Nord: pour un congrès, un week-end ou une étape vers la Floride…

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Publié 02/05/2006 par Benoit Legault

Caroline. Un nom de femme. Caroline du Nord. Un nom d’État. D’État providence, car il y a ici tous les climats, toutes les rives, toutes les montagnes qu’on puisse imaginer. Et il y a Raleigh, la capitale. Une ville qui s’avère une merveilleuse destination pour aller en congrès, passer un long week-end ou faire étape entre le Québec et la Floride.

La Caroline du Nord, c’est le début du Sud. Pas le Sud des plages gorgées de soleil et dépourvues de culture régionale; plutôt le Sud des Sudistes, de l’accent traînant, de la nourriture relevée, de la musique qui se rapproche des racines du blues et du jazz. Et il y a aussi des plages – des petites à l’abri de tout, des grandes qui proposent tout.

Wilmington, par exemple, à deux heures de Raleigh, propose une plage bondée de gens et d’attraits. Le site du plus grand siège naval du XIXe siècle (Fort Fisher) s’accouple à l’immense North Carolina Aquarium. En ville, on admire l’un des plus grands et intéressants secteurs historiques en Amérique du Nord.

En prime, on visite les entrailles du destroyer North Carolina. Vaisseau amiral de l’immense flotte du Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale; il est là, entièrement rénové, dans toute sa menaçante splendeur martiale.

Le Research Triangle

La balade motorisée de Wilmington à Raleigh se fait en deux heures par une autoroute sans histoire. Les routes rurales dévoilent une culture du tabac qui se meurt, des maisons mobiles immobiles et des villages aux commerces placardés.

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La richesse, en Caroline du Nord, s’est déplacée vers les villes. Plus précisément vers Raleigh et ses soeurs urbaines, Durham et Chapel Hill. Ces trois agglomérations constituent le Research Triangle Park, un tissu urbain hétéroclite doté de poches de richesse nouvelle, de pauvreté traditionnelle et d’un éclat intellectuel formidable: les très célèbres University of North Carolina et Duke University.

Imaginez donc: plus de la moitié de la population de Raleigh a un diplôme universitaire! Raleigh rivalise avec Seattle à titre de ville la plus éduquée des États-Unis. La majorité de ces cerveaux a été transplantée d’ailleurs, du nord-est des États-Unis en particulier, ce qui explique que Raleigh puisse être un marché viable pour une équipe de la Ligue nationale de hockey comme les Hurricanes de la Caroline.

Malgré tous ces superlatifs et toute cette richesse, Raleigh conserve des airs de capitale provinciale; elle fait penser à Ottawa, ville d’antan, ce qui n’est pas peu dire. Tout ferme à 17 h au centre-ville. Les magasins, les musées, le Capitole, la grande bibliothèque, même les préposés au stationnement du centre-ville lèvent le camp sur les coups de 17 h. Il faut ensuite déposer de l’argent dans une boîte métallique qui se ferait voler dans la plupart des autres États.

La Caroline du Nord a conservé un côté rural attendrissant. Mais ça change, évidemment. D’ici quelques années, la rue principale sera rénovée et dotée d’un grand hôtel. Mais Raleigh devrait demeurer gentille, c’est dans sa nature. Les gens de Raleigh démontrent toute l’efficacité made in USA, mais ils sont détendus et pas prétentieux pour deux sous. Ils aiment rire, s’amuser.

Et il y a de quoi. Stimulée par la présence étudiante, la scène musicale est hyperactive. Et tous les arts majeurs ont des compagnies à Raleigh: orchestre symphonique, opéra, théâtre et un délicieux ballet. Merci prospérité – l’or apporte l’art, c’est bien connu.

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Les musées de Raleigh sont également exceptionnels. À deux pas du Capitole historique se trouvent un grand et récent musée des sciences naturelles ainsi que l’incontournable North Carolina Museum of History.

Recommendations de restos

Budget – Big Ed’s City Market Restaurant, le resto-culte de Raleigh, thé glacé et sauce barbecue y sont exceptionnels; tout est bon, nourrissant et pas cher. Une trouvaille!

Gourmand – Hayes Barton, ce Cafe & Dessertery est un vrai resto de quartier, hors du circuit touristique classique. Les locaux y mangent des spécialités cuisinées avec goût. À deux pas, la Hayes Barton Pharmacy rappelle l’époque où les pharmaciens servaient des fountain sodas.

Gourmet – Il Palio, un italo-resto de haut rang, aux plats issus de produits régionaux. À Chapel Hill dans le superbe Siena Hotel (sienahotel.com).

Frazier’s à Raleigh, un américano-resto à l’atmosphère chaleureuse; le menu est international mais les ingrédients sont locaux.

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À noter: Monet in Normandy, une exposition itinérante majeure sur le grand peintre tiendra l’affiche du North Carolina Museum of Art à Raleigh du 15 octobre 2006 au 14 janvier 2007.

• Caroline du Nord: visitNC.com ou 1- 800-VISIT-NC.
• Raleigh: visitraleigh.com ou 1-800-849-8499.
• Chapel Hill: chocvb.org ou 1-888-968-2060.
• Wilmington: gocapefearcoast.com ou 1-800-222-4757
• Vols: Air Canada propose des vols directs Toronto-Raleigh.

Auteur

  • Benoit Legault

    Journaliste touristique basé à Montréal. Collaborateur régulier au Devoir et à l-express.ca. Responsable de la rédaction de guides Ulysse. Benoit Legault a remporté plusieurs prix de rédaction touristique. Il adore l'Ontario et ses Grands Lacs.

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