Tandis que les nuages sombres s’amoncellent dans le ciel et descendent bas sur la lande irlandaise, les paroles de la chanson de Michel Sardou résonnent à mes oreilles: Des nuages noirs qui viennent du nord colorent la terre, les lacs, les rivières, c’est le décor du Connemara.
Véritable canevas des maîtres de lumière (Turner se perdrait des heures devant les changements incessants de lumière), le Connemara est une des régions à mon avis les plus romantiques d’Irlande. Une invitation à rêver, écrire ou se saisir de ses pinceaux.
Tout ici est rond, doux et harmonieux. Des vagues de dunes brunes ou verdoyantes se propagent à l’infini, à la rencontre de la mer, parfois entravées d’étendues d’eau.
Le silence n’est pas pesant, mais au contraire bienfaisant. Il laisse de la place pour la contemplation et la méditation.
La surface des eaux est plane. Argentée. Ou bleu profond. Parfois elle s’irise de quelques froissements quand le vent se lève – seul obstacle au silence absolu qui règne sur la lande.