Se donner la permission, la donner aux autres, laisser l’espace se transformer, se permettre de le transformer… Les performances évolutives de Permission de Julie Lassonde ont charmé le public en fin de semaine dernière. Originaire de Montréal, cette improvisatrice et performeure formée en mime corporel a pris d’assaut le Labo les soirées du 16, 17 et 18 février.
Au fur et à mesure que l’auditoire remplit la salle, une voix douce résonne dans le studio orné de bandes de papier kraft. Sans même que l’on s’en aperçoive, la performance commence. Depuis sa cabine d’enregistrement, Julie s’adresse directement au public, leur accordant une suite de permissions qui mettent tout de suite dans l’ambiance.
Quelques minutes s’écoulent, chacun prend peu à peu ses aises et se donne la permission de s’asseoir par terre, boire un verre ou observer le décor… Julie se tait, sort de la cabine et fixe attentivement chaque paire d’yeux qui l’observe.
Pas à pas, son corps envahit l’espace, s’enveloppe dans le papier comme pour se cacher de la vue des autres. Secrète et furtive, enfermée dans sa bulle de papier, Julie se livre pourtant avec intimité à travers une bande-son d’où s’élève sa propre voix.
Elle parle de son vécu, ressasse des expériences personnelles au détour d’un café, d’une conférence, d’une rencontre… Le tout partant d’une permission. La permission que l’on nous donne, celle que l’on prend, et celle que l’on donne aux autres.