L’auteure américaine Joyce Carol Oates compte plus de soixante titres à son actif. Le dernier à être traduit en français est Valet de pique, un thriller qui joue allègrement sur des références à Stephen King. Oates nous fait voyager dans le subconscient trouble d’un écrivain à succès.
Cet écrivain est Andrew Rush et se cache dans le New Jersey rural. Il écrit des romans policiers vendus à des millions d’exemplaires. Il a, en fait, une double identité; sous le pseudonyme de Valet de pique, il publie avec grand succès des romans noirs, violents et pervers qui intriguent le monde littéraire tout en scandalisant une partie de son lectorat.
Rush est accusé d’avoir plagié une dame qu’il ne connaît même pas. Elle se débat comme une folle devant le juge qui réduit en miettes les arguments farfelus de la sexagénaire cinglée. Rush n’est pas le premier à être accusé par cette «sorcière à la crinière blanche qui voulait me détruire». Stephen King a aussi subi le même sort.
Sachant que cette dame est maintenant hospitalisée, Andrew Rush se rend chez elle et, guidé par Valet de pique, lui vole des livres rares (première édition, signés). Par la suite, l’intrigue mêle génie et folie. Hypnotisé par le sombre et cruel Valet de pique, Rush est amené à poser des gestes criminels qui demeurent impunis et à avoir «des pensées qui n’ont rien de convenable».
Joyce Carol Oates a un style efficace, mais elle a la manie agaçante de constamment ouvrir des parenthèses. Parfois un paragraphe complet figure entre parenthèses. De plus, à certains moments, l’intrigue m’a semblé tirée par les cheveux.