Dans les années 90, je travaillais à la Direction générale de la condition féminine de l’Ontario et j’ai produit un petit guide sur la féminisation.
J’étais une féministe zélée et fringante à l’époque1. Amoureuse de littérature, je reconnaissais que la féminisation alourdissait inutilement les beaux textes. Mais j’étais fermement convaincue qu’un gouvernement, ne faisant pas de littérature, avait un devoir civique d’éduquer la population sur l’inclusion des termes féminins. Même si cela faisait des bouillies.
Ah, la bonne vieille temps!
La semaine dernière, j’ai été ravie de lire l’article de Francopresse sur les épicènes produit publié dans L’Express. J’aime le symbole graphique. Et comme j’aime les mots, je me suis donné comme exercice de construire un texte en utilisant seulement des épicènes.
Histoire non genrée
Il était une fois une fonctionnaire cadre, adepte et diplomate, qui cultivait partenaires et collègues, et voulait devenir une guide pour les commissaires et gestionnaires.
Elle n’avait pas d’adversaires parmi les parlementaires et les membres du personnel, pas d’antagonistes chez les spécialistes et actionnaires.