Josette Bouchard entreprend une vraie carrière de peintre

Enseignante d’histoire et de géographie à la retraite de la Toronto French School, où elle s’est notamment occupée de son fameux ravin, Josette Bouchard renoue avec sa passion de toujours: la peinture.

Cette résidente du quartier Leslieville vient de lancer son site web «Joz art & nature», dans lequel elle vend une vingtaine de toiles peintes à Toronto en 2019 et 2020, et autant d’oeuvres peintes auparavant en Ontario, en France et au cours de voyages.

«J’ai maintenant pris ma retraite d’enseignante et me consacre à mon loisir préféré, que j’aimerais transformer en carrière: la peinture de paysages ou de mes rencontres à travers les voyages», écrivait-elle récemment dans un courriel à ses contacts.

Joz

«Joz» (prononcez «Jôz», comme dans «j’ose») est le diminutif qu’un de ses amis de l’association Français du Monde lui a donné et que d’autres ont repris. «Et ça prend moins de place que ‘Josette’ pour signer une toile!»

Même si elle n’a jamais arrêté de peindre depuis sa petite enfance, «je n’ai jamais suivi de cours formel pour devenir peintre et en faire une carrière», raconte-t-elle à l-express.ca.

«Mais j’ai suivi tous les cours d’art offert à l’école primaire et secondaire» en France. Et à l’université, elle a fait deux majeures: une en histoire de l’art et archéologie, l’autre en histoire et géographie… et pris d’autres cours de peinture!

Projet de retraite

Ce sera également son parcours: d’abord prof d’histoire de l’art, puis d’histoire et géo, à Trèves en Allemagne (3 ans), dans la réserve autochtone de Mistassini au Québec (2 ans) et à Toronto à la TFS (42 ans).

«Je n’ai pas produit beaucoup de toiles ces 10 dernières années», dit-elle. C’est après avoir cessé d’enseigner à la TFS qu’elle s’est inscrite à un cours d’art à l’AGO (Art Gallery of Ontario), qui lui a donné «une bouffée de bien-être».

Depuis deux ans, elle combine son amour des promenades en nature à celui de la peinture. Elle comptait recommencer à voyager quand la pandémie a frappé. L’amateur d’art pourra donc considérer encore plus de toiles représentant des scènes torontoises et paysages ontariens.

De la photo à la peinture

Josette a transformé tout un étage de sa maison en studio.

«Je prends beaucoup de photos lors de mes balades», explique-t-elle. «Tout à coup, l’une d’elles m’inspire comme sujet de peinture et j’entreprends la toile chez moi.» Elle complète la démarche en retournant sur les lieux: «très important pour comprendre la lumière et la perspective de l’endroit».

Elle a déjà exposé et vendu des toiles lors d’événements communautaires – notamment à un gala-bénéfice de la TFS – mais elle rencontre maintenant des galeristes qui pourraient l’exposer et la représenter professionnellement.

«Mais le plus important pour moi, c’est de garder ma liberté et faire ce que j’ai envie de faire. Je veux pouvoir peindre jusqu’à 100 ans!»