Pour vous replonger dans le Paris de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Pour retrouver la Belle Époque lorsque les maîtres mots étaient plaisir, joie et opulence. Maris trompés, amants, couples peu solides, le Théâtre français de Toronto, vous plonge dans le Vaudeville de Sasha Guitry et de Georges Feydeau.
Comme un chef d’orchestre, David Danzon dirige la partition composée par Georges Feydeau. À la place de musiciens il dispose de comédiens.
«Feydeau pense aux moindres détails dans l’écriture d’une pièce, qu’il s’agisse des déplacements des comédiens, de la position des objets ou des éléments du décor», explique David Danzon, le metteur en scène. «Il était un homme de théâtre complet et talentueux qui savait ce qu’il faisait. Alors notre travail consiste à lui rester le plus fidèle possible», ajoute-t-il. Sasha Guitry, quant à lui, joue sur les dialogues, les mots qu’il a toujours bons. «Il donne plus de liberté à la mise en scène, c’est plus ouvert», commente M. Danzon. Deux approches différentes d’une seule tradition du Vaudeville.
Plaisir et légèreté
Georges Feydeau et Sasha Guitry se retrouvent, dès cette semaine, sur la scène du Théâtre français de Toronto (TfT) pour le spectacle Jeux d’amour et de folie. Trois pièces en un acte, Une lettre bien tapée et Une paire de gifles de Guitry et Feu la mère de Madame de Feydeau dans lesquelles il est question de mari trompé, de secrétaire ambitieuse et d’un jeune couple désuni.
Un retour à la Belle Époque, quand plaisir et légèreté se partageaient les rires du public. Pour présenter la soirée David Danzon prend le rôle de bonimenteur, de crieur des rues ameutant la foule parisienne dans son théâtre. Le metteur en scène redevient comédien.