Le 500e anniversaire de la mort du peintre néerlandais Hieronymus (Jérôme) Bosch, l’an dernier, a été marqué aux Pays-Bas par de nombreuses activités, dont une commande à la chorégraphe québécoise Marie Chouinard autour de l’oeuvre phare du maître de la Renaissance flamande: Le Jardin des Délices.
Présenté pour la première fois l’été dernier à Hertogenbosch, la ville natale de Bosch, ce spectacle, mettant en vedette les dix danseurs de la Compagnie Marie Chouinard, arrive à Toronto cette semaine – du 19 au 23 avril – au théâtre Bluma Appel du Canadian Stage, après l’Italie, la France, la Belgique et Montréal.
2016 a été une grande année pour Marie Chouinard, qui a reçu un Prix du Gouverneur général pour l’ensemble de sa carrière, le prix Walter Carsen d’excellence en arts de la scène, et qui a été nommée directrice de la Danse de la Biennale de Venise. Rejointe par L’Express à Monaco, où elle monte une pièce pour les Ballets de Monte-Carlo qui connaîtra sa première mondiale le 27 avril, elle précise que Le Jardin des Délices est l’une des sept oeuvres de sa Compagnie qui tournent cette année sur les plus grandes scènes mondiales.
Le Jardin des Délices est une commande, «mais j’aurais dû y penser moi-même», dit-elle. «Depuis longtemps que je m’intéresse aussi aux arts visuels et que je visite les musées, Bosch est l’un des mes artistes fétiches.»
Elle s’est donc plongée corps et âme dans ce triptyque pour recréer sur scène la vision fantasmagorique de l’artiste, sur une musique originale de son complice Louis Dufort.
Il y aura donc trois actes, assez différents les uns des autres, puisque les trois panneaux du Jardin des Délices représentent trois grands moments du Paradis terrestre: la création d’Adam et Ève, la multiplication et les tribulations des humains et des animaux, et la descente aux enfers.