Pour son premier film, le réalisateur Xavier Dolan a frappé un grand coup. Trois récompenses à Cannes, une dizaine de prix en tout, voilà qui a de quoi être réjouissant. Quand on sait que des problèmes de financement ont failli mettre en péril la production du film, la fierté doit être grande pour le jeune comédien/réalisateur. J’ai tué ma mère, une histoire sur les relations houleuses qu’entretient un fils avec sa mère. Chacun tient tête à l’autre, entre haine et amour.
Qui n’a pas détesté sa mère? Ne serait-ce qu’une seconde? Personne.
Hubert Minel (Xavier Dolan) est passionné de littérature et d’art, à l’opposé de sa mère, Chantal, jouée par Anne Dorval, qui collectionne les motifs de fourrures d’animaux, ce qui écoeure son fils.
Le paternel est parti il y a bien longtemps, refusant toute implication dans l’éducation de son fils. Personne n’est présent pour se mettre entre le fils et la mère, qui passent leur temps à se quereller, chacun avec des arguments plus ou moins valides.
Xavier est distant de sa mère, ne lui dit plus grand-chose et critique à peu près tout chez elle, de manière brutale et parfois méchante.
Mais il l’aime. Lui cache-t-il son homosexualité de peur de lui faire du mal? Qui sait. Pourtant, il s’affiche avec son ami Antonin chez la mère de celui-ci, qui n’a aucun problème à avoir les deux jeunes hommes dans le même lit chez elle.