Incontournable en France depuis qu’elle a gagné une Victoire de la Musique en février 2016 avec son album Zanaka (exploit qu’elle a réédité cette année en gagnant dans les catégories artiste féminine et meilleur clip), Jain trace sa route et entraîne son public dans une communion dansante, entre pop-électro et sonorités africaines, rappelant l’histoire de la jeune chanteuse. Un moment de transe que le public torontois a eu la chance d’expérimenter au Mod Club ce lundi 3 avril.
Dans les loges de l’intimiste boîte de nuit de Little Italy, je découvre Jain, une vieille caméra à la main, qui filme les personnes qui l’accompagnent dans sa tournée nord-américaine de quatorze dates. C’était comme voir Ringo Starr avec son argentique dans Hard Day’s Night.
Une identité artistique unique
Du haut de ses 25 ans, Jeanne Galice, alias Jain, est une auteure-compositrice-interprète de talent. Elle représente le renouveau de la pop avec ses sonorités recherchées et uniques: «C’est une sorte de melting-pop, c’est de la pop avec plus d’influences comme du hip-hop, de l’électro, du reggae. C’est un peu un joyeux bazar que je mélange à ma sauce», explique l’artiste.
Pour compléter son style musical si particulier, la chanteuse a pour habitude de monter sur scène vêtue d’une petite robe noire et blanche, tout aussi reconnaissable. «Mon style est à la fois proche et éloigné de mon identité, mais j’aimais bien cette idée de tenue de scène pour se différencier de la vie de tous les jours et créer une identification aussi et c’est ça qui m’intéressait. Cette tenue, très contrastée, joue sur le côté très classique français», développe Jain.
De Jeanne à Jain, il n’y a qu’un pas. Un pseudo qui lui permet avant tout de se créer une identité artistique propre, mais aussi de mettre en avant une citation qu’elle a découverte à l’âge de 16 ans: «Ne soit pas déçu si tu perds et ne deviens pas fier si tu gagnes.»