Un implant cérébral et l’intelligence artificielle ont aidé une personne à dire quelques mots, mais surtout à les dire dans deux langues, l’anglais et l’espagnol.
Pour sa langue maternelle, l’espagnol, il a fallu entraîner le système à enregistrer l’activité des neurones correspondant à chacun des 200 mots que le patient devait tenter de prononcer — l’homme, aujourd’hui dans la trentaine, avait perdu l’usage de la parole il y a plus de 10 ans à la suite d’un accident cardiaque.
Le système devait ensuite faire apparaître ces mots à l’écran, et tenter de prévoir la phrase la plus probable qu’essayait de prononcer le patient.
Du cerveau à un système de communication bilingue?
Auparavant, le même système avait été entraîné à reconnaître des mots de cette même personne en anglais. Cette première percée avait donné lieu à une étude en 2021, signée par une équipe dirigée par le neurochirurgien Edward Chang, de l’Université de Californie.
Le système informatique était d’abord conçu pour interpréter l’anglais, mais les chercheurs ont réalisé que le fait d’avoir un patient bilingue, dont la langue maternelle était l’espagnol, leur apportait l’opportunité d’encore mieux comprendre comment notre cerveau emmagasine et transmet le langage — ou les langages.