À présent qu’InSight a survécu à sa descente sur Mars et a fait se réjouir l’enfant caché en chaque amateur d’astronomie, l’étape suivante consistera à… être patient. Rien que pour déployer ses instruments, il faudra deux mois à la petite sonde américaine.
Le plus innovateur de ses instruments est cette «taupe» (ou capteur de flux de chaleur) qui s’enfoncera à cinq mètres sous la surface — les sondes martiennes précédentes ont simplement «gratté» la surface.
Formation des planètes
En théorie, la différence de température entre la surface et le fond du «trou» devrait permettre d’en savoir beaucoup plus sur la chaleur qui règne au coeur de Mars. En comparant avec la chaleur qui règne au centre de la Terre, les géophysiciens espèrent en apprendre beaucoup sur la formation des deux planètes.
L’instrument, de son nom scientifique HP3 (Heat Flow and Physical Properties Package), conçu en Allemagne, qui ressemble à un clou auto-propulsé, déploiera derrière lui un câble électrique, avec des capteurs de température à tous les 35 centimètres.
Le sismomètre, le plus gros — façon de parler — des instruments à bord, doit lui aussi servir à mieux comprendre l’activité interne de Mars, et du coup, comprendre ce qui différencie nos deux planètes.