En devenant récemment la première ville américaine à interdire la technologie de reconnaissance faciale pour la police et la municipalité, San Francisco a remis à l’ordre du jour les inquiétudes quant à la protection de la vie privée.
C’est qu’à travers le monde, en quelques années à peine, autant les forces policières que les plateformes de réseaux sociaux ont lancé des programmes de reconnaissance faciale — pour des choses aussi banales que d’identifier un visage dans une photo sur Facebook ou plus dérangeantes comme de retrouver un visage dans une foule lors d’un match de soccer ou un festival de rue.
Qui plus est, ces «visages» s’accumulent dans des bases de données dont l’usage est rarement défini.
Profilage
Le dernier iPhone est passé de l’empreinte digitale à la reconnaissance de visage pour être déverrouillé. La compagnie aérienne JetBlue l’expérimente pour accélérer l’embarquement.
Des piétons en Chine peuvent recevoir une amende s’ils ont traversé la rue au mauvais endroit. Et pire encore, ailleurs en Chine, la technologie semble servir à faire du profilage ethnique contre les minorités musulmanes de l’ouest du pays.