Initiation aux cultures africaines avec Jean Assamoa

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 04/08/2009 par Caroline Amiard

Durant tout l’été des ateliers francophones sont proposés dans les bibliothèques de la ville, cette semaine les enfants ont pu se déhancher sur des rythmes africains. Mercredi 29 juillet, la bibliothèque à l’angle de Dufferin et St Clair proposait un cours de musique ivoirienne avec Jean Assamoa. Les petits ont pu s’initier aux rythmes des musiques traditionnelles africaines avec chacun un instrument différent entre les mains. Une fois mis en confiance, ils ont appris quelques pas de danse. Entre musique et cacophonie, les enfants ont joué des rythmes de bases.

Jean Assamoa, originaire de Côte d’Ivoire, habite en Amérique du Nord depuis 15 ans et il partage ses connaissances sur les coutumes et les racines de l’Afrique. Danseur, musicien, conteur, chorégraphe, et acteur, Jean Assamoa a monté sa troupe artistique Akwaba. Passionné par l’histoire des différentes ethnies africaines, il donne des ateliers pour les jeunes de la maternelle à l’université.

À travers chaque ateliers de danse ou de musique, c’est la culture africaine complexe et mal connue qu’il tente de raconter. «Les gens ont une mauvaise idée de l’Histoire de l’Afrique.

Ils ne connaissant même pas 5% de la musique traditionnelle, chaque ethnie a sa danse, sa musique, ses costumes, et sa propre culture», explique Jean Assamoa. Férue de l’anthropologie et de l’histoire de chaque ethnie, Jean Assamoa a été à l’université et connaît chaque aspect de l’histoire du continent Africain.

Expliquer les cultures africaines

«Je ne veux pas seulement apporter de la pratique, je veux leur apprendre l’histoire de la musique et de la danse, leur rôle dans les différentes cultures africaines, je ne fais pas seulement du général, je peux vous parler de n’importe quelle ethnie et de ses caractéristiques.»

Publicité

C’est dans cet optique que Jean Assamoa rêve de créer un centre culturel africain, pour contrer une méconnaissance générale.

Jean Assamoa et sa troupe sont déjà très présents sur la scène torontoise, ils participent à de nombreux festivals. Akwaba a notamment participé à l’Afrofest et au festival Caribana ce weekend.

Parler français durant l’été

Depuis 6 ans, les bibliothèques de la ville proposent des programmes francophones, presque toutes les semaines. Cet été il ne reste plus que deux spectacles pour les enfants francophones ou francophiles. Les animations proposées sont assez variées pour plaire à tous, cet été il y a eu du théâtre interactif, de la magie, de la musique africaine et du théâtre musical. Idéalement, les ateliers devraient se dérouler entièrement et exclusivement en français mais quelques anglophones se joignent régulièrement au groupe. Ainsi, mercredi Jean Assamoa a parlé plus souvent anglais que français. «Même si notre but est de parler français on ne peut pas refuser les anglophones qui participent, mais c’était notre première intervention dans cette bibliothèque et les gens n’étaient pas bien informé donc on doit s’adapter», explique Céline Marcoux-Hamade, chargée des services en français des bibliothèques publiques de Toronto.

Même si la communauté francophone se déplace pour voir les spectacles, il est toujours difficile de fidéliser un public d’enfant. «Chaque année il faut tout refaire et attirer de nouveaux enfants, car ils grandissent et changent on ne peut donc pas établir un programme sur plusieurs années», explique Céline Marcoux-Hamade.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur