Voilà un an et demi que le dossier de l’ingérence électorale étrangère est apparu dans la sphère publique. Un troisième rapport sur le sujet vient de mettre au jour l’ampleur du problème. Or, aveuglés par la partisanerie, les parlementaires font fi des moyens déjà à leur disposition pour surveiller de telles menaces.
On savait depuis quelque temps déjà que des pays étrangers tentaient d’influencer les résultats électoraux au Canada, mais ce n’était pas un sujet fréquemment abordé. On avait surtout l’impression que la menace venait des médias sociaux.
Des «puissances étrangères» essayaient, pensait-on, de s’immiscer dans les campagnes électorales en faisant circuler de fausses informations à propos des candidats et des partis sur diverses plateformes numériques.
Mais à l’automne 2022, des fuites dans les médias commencent à alerter l’opinion publique. Des tentatives d’ingérence étrangère se seraient produites lors des élections fédérales de 2019 et de 2021. Le problème serait donc plus sérieux qu’on le pensait.
Dans la foulée de ces allégations, une série d’enquêtes ont été lancées. Certaines par le premier ministre canadien et d’autres par les parlementaires.