Impressions de la Saint-Jean à Toronto

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Publié 27/06/2006 par Marta Dolecki

Tandis que les scènes montréalaises vibraient au rythme des Éric et autres Pierre Lapointe, que le groupe Mes Aïeux faisait danser les fêtards sur les plaines d’Abraham, la Franco-Fête de Toronto accueillait les rythmes chauds et endiablés du Colectivo, suivis, en deuxième partie de soirée, des airs rock’n’folk de Kevin Parent.

La scène extérieure de Harboufront était bondée si bien que de nombreux spectateurs se sont regroupés tout autour. L’Express est allé à la rencontre des francophones présents dans la foule pour leur demander comment ils vivaient cette soirée de la Saint-Jean-Baptiste.

Guylaine Parent: «C’est ma journée»

«Ma place est ici ce soir, même si j’ai l’impression qu’il y a très peu de gens comme moi. Je suis l’une des seules à m’être maquillée aux couleurs du Québec. Je suis aussi venue avec mon drapeau et j’ai apporté des produits pour pouvoir maquiller d’autres personnes. Célébrer la Saint-Jean, c’est avant tout une fierté.

Ce n’est pas tant le fait de se retrouver avec d’autres francophones qui me tient le plus à cœur, mais plutôt la valeur symbolique de l’événement. Je considère que c’est ma journée. Je suis originaire du Québec et je vis à Toronto depuis un an. Étant donné que je suis séparée de ma famille, c’est toujours une joie, un plaisir de célébrer la Saint-Jean, un devoir aussi.»

André Pilon et Joanne Nathanson: «La fête de tous les Canadiens-Français»

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«J’ai été élevé de façon à penser que la Saint-Jean était la fête de tous les Canadiens-Français, peu importe l’endroit où ils se trouvaient au pays.

Depuis l’élection du Parti Québécois, les Québécois en ont fait une Fête nationale. Je me suis senti un peu exclu de cette fête-là, mais disons qu’ici à Toronto, c’est différent. C’est la fête de tous les Canadiens français à travers le pays.

Parfois, je viens pour l’artiste, mais Kevin Parent, ce n’est pas vraiment ma génération. Cette année, je suis donc venu pour l’ambiance et pour présenter la Saint-Jean à ma fiancée qui est anglophone. Pour elle, c’est une première!»

Jason Paquin: «Un bon moyen de rencontrer d’autres francophones»

«Je suis originaire de Sudbury et c’est ma troisième Saint-Jean à Toronto. Je trouve qu’il est assez difficile de rencontrer d’autres francophones quand on vit à Toronto. C’est donc agréable quand ça se produit. Ce soir, on peut en voir des milliers qui ont tous convergé vers un point de rassemblement pour fêter ensemble le même événement. C’est une belle opportunité, de parler, d’échanger des impressions avec d’autres francophones.

À Sudbury, on ne donne pas tellement de grandes fêtes, on souligne davantage la Saint-Jean au Québec. À Toronto, nous la fêtons tous ensemble. C’est une soirée très agréable.»

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Francis Cronier-Thériault et Élise Boissonneault: «Ça ne danse pas assez»

F.C-T: «À Toronto, les gens sont beaucoup plus calmes et réservés. Si on était à Montréal ou à Québec, les gens se seraient déjà mis à danser. C’est un peu embarrassant. Au début du spectacle de Colectivo, tout le monde était assis et les gens regardaient simplement la scène. Mais enfin, le public a davantage embarqué vers la fin, durant les dernières chansons de Kevin Parent. Là, tout le monde a véritablement participé.»

É.B.: «Colectivo était excellent. Le groupe avait beaucoup d’énergie. Je connaissais un peu leur musique, mais là je crois que je vais maintenant m’acheter leur CD si je peux me le procurer.»

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