Partage d’expériences, collaboration, éducation, mentorat: ce sont là des clés de l’autonomie et de la réussite pour les immigrantes, selon une étude du MOFIF (Mouvement ontarien des femmes immigrantes francophones) financée par Condition féminine Canada et diffusée en cette Semaine de l’immigration francophone.
Entreprise par l’agente de recherche Berthe Kayitesi, décédée en juin 2015, et complétée par Amina Iro, qui n’est cependant plus au MOFIF, l’étude a cherché à «identifier et souligner les facteurs et les barrières systémiques qui limitent la capacité des organismes communautaires à répondre aux besoins économiques des femmes immigrantes francophones».
Un tel langage porte à croire que nos organismes communautaires comme le Centre francophone ou Oasis ne font pas du bon travail, reconnaît la présidente du MOFIF, Fayza Abdallaoui. «Ils font de l’excellent travail», corrige-t-elle. «Il s’agissait de dire aux agences gouvernementales qu’on devrait permettre à ces organismes d’en faire encore plus, en leur accordant un financement encore plus important.»
Le projet de recherche – couvrant les régions de Toronto, Durham, Peel et North York – a d’ailleurs été réalisé avec l’appui de plusieurs organismes comme le Collège Boréal, le Collège du Savoir, Oasis Centre des femmes, la Maison d’hébergement francophone de Toronto, le RDÉE Ontario, le RIFSSSO, les Family Catholic Services of Durham, le Toronto Region Immigrant Council… «Essentiellement, ces organismes nous ont permis de rencontrer et interviewer leurs clientes», explique Mme Abdallaoui.
Le MOFIF résume ses constatations sous la forme d’une affiche énumérant six «facteurs à combattre» et, pour chacun, des «pistes à notre disposition ou à développer».