Il y a 95 ans, le Titanic sombrait

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Publié 17/04/2007 par Paul-François Sylvestre

En effectuant des réservations pour un voyage à Orlando, j’ai appris qu’on pouvait visiter un musée consacré au Titanic. J’ai inclus cela dans mon forfait, en sus des attractions aux divers parcs thématiques de Walt Disney. Pour souligner le 95e anniversaire de la catastrophe du 14 avril 1912, voici une visite guidée du musée Titanic – The Experience.

Propriété de la compagnie britannique White Star Line, le Titanic demeure le plus grand paquebot transatlantique jamais construit au moment de son lancement en 1912. Il est conçu pour être insubmersible et publicisé comme tel.

Durant sa traversée inaugurale, son capitaine croit bon de ne pas ralentir à l’approche du courant du Labrador charriant nombre de glaces flottantes. Le Titanic percute un iceberg sur le flanc tribord à 23h40, le 14 avril 1912, et coule durant la nuit. Son naufrage cause la perte de 1 517 vies humaines sur un total de 2 223 passagers. C’est la plus grande catastrophe maritime en temps de paix.

Lorsqu’une personne se présente à la billetterie du musée Titanic – The Experience, on lui remet un billet portant le nom réel d’un passager du Titanic. Le mien indiquait Colonel Archibald Gracie IV, passager de la première classe. Ce militaire américain de Mobile (Alabama), a survécu au naufrage en s’accrochant à un flotteur renversé. Il est décédé huit mois plus tard mais a eu le temps d’écrire un compte rendu de sa terrible aventure.

Le musée présente des plans détaillés du paquebot, en indiquant clairement où se situaient les chambres des 1ère, 2e et 3e classes, les salles à manger, le fumoir, le Café parisien, la bibliothèque, le gymnase, le mess des officiers, les quartiers réservés au personnel, etc. On peut voir une vidéo sur la construction du Titanic, ainsi que de nombreuses photos des passagers et articles de journaux sur le naufrage. L’éclairage est malheureusement trop faible, ce qui rend la lecture des textes assez difficile.

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Parmi les objets exposés, on retrouve quelques meubles, plusieurs pièces de vaisselle, des vêtements, souliers, bijoux et articles de toilette. Au nombre des photos de passagers, il y a un certain Charles Alexander Fortune, étudiant de 19 ans, diplômé du Collège Bishop de Lennoxville (Québec). Il y a aussi une photo de Hudson Allison, de Chesterville (Ontario). Cet homme voyageait avec sa femme, ses deux enfants et leur nurse, tous en première classe. Seulement deux personnes du groupe ont survécu: la nurse Alice Cleaver a pris le fils Trevor et a plongé dans un radeau de sauvetage (sans avertir le reste de la famille).

Une pièce du musée offre une reproduction exacte du grand escalier menant à la salle à manger de la première classe. Ce fameux artefact diffère quelque peu de celui (plus imposant) qu’on a pu voir dans le film Titanic, avec Leonardo Di Caprio. En réalité, il y a 10 marches avant de tourner sous l’horloge, puis d’accéder à une volée de 12 marches.

Pour un total de 2 223 passagers, la capacité des canots de sauvetage n’était que de 1 500 personnes. L’architecte en avait fait la remarque avant le lancement du bateau, mais on lui avait rétorqué que ce bateau était insubmersible et qu’il n’y avait pas besoin d’un si grand nombre de canots, d’autant plus qu’ils bouchaient la vue du pont supérieur…!

Le musée dresse la liste de tous les passagers disparus, selon leur classe de transport, et des membres du personnel qui ont péri. On y apprend qu’il y a eu 130 morts sur un total de 329 en première classe, 166 morts sur un total de 285 en deuxième classe, 536 morts sur un total de 710 en troisième classe et 685 morts sur un total de 899 employés.

La boutique du musée offre plusieurs souvenirs-babioles, de même que des reproductions de pièces assez dispendieuses. À titre d’exemple, on peut acheter une chaise longue en tek pour 1 795 $US. Il y a aussi des assiettes avec le logo de la compagnie White Star Line; chacune se vend entre 699 et 899 $US.

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Renseignements: www.titanictheexperience.com

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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