Il y a 100 ans, le Titanic sombrait

En cette année 2012, on commémore donc le centième anniversaire du naufrage du Titanic, survenu le 15 avril 1912 au sud de Terre-Neuve, au large de la Nouvelle-Écosse, un événement dont le retentissement a perduré au fil des ans.

Le paquebot

Sans entrer dans les détails de sa construction, que l’on peut trouver facilement ailleurs, on se rappellera que le Titanic, construit dans les chantiers navals de Belfast en Irlande du Nord, de 1909 à 1912, était un des paquebots les plus luxueux de l’époque et l’un de plus grand, avec ses 269 m de long.

C’était également un navire considéré comme très fiable. Sa coque est en acier de trois centimètres d’épaisseur et ses 2000 tôles sont retenues par trois millions de rivets.

Enfin, 16 compartiments étanches sont censés le protéger d’avaries importantes, ainsi que son double fond.

Le 10 avril 1912, après un retard causé par des réparations à son navire jumeau l’Olympic, le Titanic entreprend son voyage inaugural de Southampton à New York.

Le paquebot gagne le port de Queenstown (sud de l’Irlande) et embarque de nouveaux passagers, ce qui porte leur nombre à 1324, qu’accompagnent 889 membres d’équipage, et cingle vers New York.

Le naufrage

Dans la soirée du 12 avril, le paquebot français La Touraine, qui assure les traversées entre Le Havre et New York, envoie au Titanic un message d’alerte, signalant dans l’Atlantique Nord un brouillard dense, une couche de glace épaisse, des icebergs et un navire abandonné. Ce message est remis au commandant, qui en reçoit d’autres signalant des icebergs le 13 avril. Le 14 avril, des alertes aux icebergs parviennent encore. À 23h40, le veilleur signale un iceberg droit devant le paquebot. L’officier de quart tente une manœuvre d’évitement, mais le navire heurte l’iceberg, ce qui fait sauter des rivets et ouvre une brèche à tribord dans la coque, par laquelle l’eau s’engouffre.

Des canots de sauvetage, en nombre insuffisant, sont mis à l’eau. Un autre paquebot récupérera des naufragés des canots

On estime que le naufrage du Titanic a fait environ 1500 morts, surtout des membres de l’équipage et des passagers de troisième classe. Il y aurait environ 700 rescapés.

Des navires partis de Halifax récupèrent des corps flottant à la surface, 328 au total; 150 sont inhumés dans des cimetières de la ville.

Des anonymes déposent souvent des fleurs sur ces tombes. Et cette année, d’autres manifestations auront lieu.

L’épave

Plusieurs tentatives de recherche du navire n’ont eu aucun succès jusqu’au 1er septembre 1985. C’est une équipe franco-étatsunienne qui en fait la découverte, à 3821 m de fond, à 650 km au sud-est de Terre-Neuve.

L’épave est en deux morceaux, le navire s’étant cassé au niveau de la salle des machines. Des débris jonchent le sol entre ces deux parties séparées par quelques centaines de mètres.

Depuis cette découverte, de nombreuses expéditions ont visité l’épave du Titanic, dans des buts scientifiques, photographiques, cinématographiques et pour récupérer des objets, grâce à des sous-mains adaptés et habités ou des robots.

On pourrait probablement en compter près d’une douzaine et quelques 6000 objets auraient été récupérés.

On connaît tout ce qui se trouvait à bord du paquebot, pour en assurer l’équipement et le service, ou par le manifeste de sa cargaison.

Une entreprise propose une Expédition Titanic 2012, de 13 jours, au départ de St John’s, avec plusieurs plongées en sous-marin. «Votre plongée durera autour de 8/10 heures.

Cette plongée extraordinaire vous refera vivre l’épopée du film de James Cameron, mais elle sera également pour vous l’occasion d’assister les scientifiques à compiler les informations et observations sur ce bateau», annonce la publicité.

Si vous disposez de 60 000 $, vous pouvez vous laisser tenter.

Documents commémoratifs

Postes Canada émet à l’occasion de ce centenaire cinq timbres, pour souligner aussi la participation du Canada aux efforts de sauvetage.

Deux des quatre timbres du régime intérieur représentent la proue et deux autres la poupe du navire. Le cinquième timbre, au tarif international, représente une illustration couleur d’une vue latérale du Titanic en mer calme.

Les éditions Taschen proposent un modèle réduit du Titanic à construire soi-même pour «les mordus du Titanic, les fans de modèles réduits et les amateurs de bateaux».

Beaucoup plus accessible que l’expédition mentionnée ci-dessus, cette activité intéressante permet aux amateurs de bricolage d’explorer le navire en construisant une maquette en carton de 135 cm de long à l’échelle 1/200e; toutes les pièces sont prédécoupées et accompagnées d’une notice de montage détaillée.

C’est donc une occasion unique de se doter d’un Titanic, à peu de frais (une vingtaine de dollars).
Ce document très illustré est disponible dans les librairies canadiennes. Et pour les amateurs de sensations fortes, Titanic, le légendaire film de James Cameron, est de retour en 3D sur les écrans.