Le festival torontois du documentaire Hot Docs vient de se clore, et c’est pour nous une occasion de revenir sur certains films qui ont suscité notre curiosité par leur sujet ou la manière de le traiter.
Il apparaît, par exemple, que le schéma classique du documentaire ne suffit plus aux publics modernes, et que le style reportage des années 2000 s’estompe, poussant les documentaristes vers de nouvelles pistes pour exposer leurs points de vue.
Vers le découpage court et l’interactivité
On remarque l’apparition de figures de style empruntées à la fiction: histoires parallèles superposées, montages saccadés, scènes courtes, pouvant être visionnées indépendamment du tout, sur internet par exemple, constantes référence à des sources extérieures interactives, invitant ainsi le spectateur à s’engager d’avantage dans l’univers des sujets.
The Sheik, du torontois Igal Hecht, en est un bon exemple, qui raconte la vie et les déboires du fameux lutteur des années 80 «The Iron Sheik», et fait de multiples références à sa célébrité retrouvée grâce aux nouveaux médias, incluant toutes les informations nécessaires à l’écran (@the_ironsheik, www.sheikmovie.com).
De même, Justin Weinstein et Tyler Measom, les cinéastes d’An Honest Liar, sur la longue carrière de l‘illusionniste «The Amazing Randi», mettant l’accent sur sa croisade contre les charlatans profiteurs de détresse spirituelle, expliquaient la facilité avec laquelle on peut trouver foule de détails complémentaires à leur film en ligne, et l’intégration de ces outils à leur histoire. (www.anhonestliar.com)