Hommage aux batteurs

Première mondiale pour A Drummer’s Dream au festival Hot Docs

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Publié 04/05/2010 par Guillaume Garcia

Adolescent, il parfait ses beat dans un groupe rock mais opte finalement pour la photographie et ensuite le cinéma. John Walker n’a pas hésité une seconde lorsqu’il a appris qu’un camp un peu particulier se tenait au fin fond de l’Ontario, avec en prime, la venue des meilleurs musiciens de la planète. Avec son équipe, ils ont capturé des instants magiques d’harmonie musicale et humaine lors du camp de batterie initié par Nasyr Abdul Al-Khabyyr, un batteur qui a joué pour Dizzy Gillespie. De ce tournage est né le documentaire A Drummer’s Dream.

John Walker, réalisateur connu et reconnu 
- déjà nominé aux Oscars – présentera en première mondiale son dernier documentaire A Drummer’s Dream, le vendredi 7 mai et le dimanche 9 mai au Royal Cinéma.

S’il a déjà une petite boule au ventre, comme à chaque lancement de film, John Walker reste très confiant sur la réception de ce documentaire de la part du public.

«Je suis très confiant, c’est un film plein de joie et vraiment plaisant à regarder.» Ce film, qu’il qualifie carrément de «renaissance», fait la part belle aux batteurs, «qui sont souvent derrière le guitariste et le chanteur». Ancien batteur lui-même, John Walker veut couper court au cliché qui veut qu’un batteur 
«soit juste le type qui tape un peu partout sur des caisses».

Il se rappelle une vieille anecdote que racontaient les membres des Rolling Stones où Keith Richards disait que lui pouvait être bourré sur scène, tant que leur batteur ne l’était pas, le concert était correct!

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Parce que oui, au final, c’est bien le batteur qui tient tout ce beau monde à bout de bras. Le rythme, c’est lui qui l’imprime, le tient, s’il se rate, tout le monde en pâtit.

John Walker rend, à travers ce documentaire, un bel hommage aux batteurs.

Pour faire ce documentaire, qui raconte une semaine de camps de batterie dans un endroit reculé de l’Ontario, John Walker a contacté Nasyr Abdul Al Khabyyr, l’organisateur et lui a demandé la permission de venir avec une équipe de tournage filmer les ateliers, les jams sessions avec les artistes et les différentes performances des meilleurs batteurs de la planète.

Mais une fois sur place, pas facile de se concentrer alors que plusieurs de vos idoles jouent.

«J’avais mal aux mâchoires à force de sourire, j’étais derrière la caméra et Dennis Chambers – qui a entre autres travaillé avec Santana – jouait des solos. J’ai été soulagé quand il a arrêté, je me disais, mais jusqu’où peut-il aller, je ne peux plus en encaisser!»

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Pendant la journée, les élèves qui participaient au camp pouvaient suivre des ateliers de tous styles de batterie, jazz, rock, latino, avec les meilleurs professionnels dans leurs domaines et avaient la possibilité de se mettre à l’écart, sur une petite île où une batterie siégeait.

Avec la nature pour seule source de création, les batteurs se retrouvaient en totale harmonie avec leur musique.

Tout cela a été capté par John Walker qui l’a ensuite monté en documentaire, ce qui a donné A Drummer’s Dream, pour le fait que c’était aussi un peu son rêve de côtoyer tous ces génies, mais peut-être aussi parce que tout musicien est au paradis, comme dans un rêve, entouré de ses pairs, dans un endroit reculé, avec la seule musique comme compagne.

Le festival Hot Docs présente plus de 170 films venus de plus de 40 pays, jusqu’au 9 mai. C’est le plus grand festival de documentaires en Amérique du Nord.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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