Hommage à la «robe Dôme» d’Iris van Herpen au ROM

Stylianos Pangalos
Le cinéaste Stylianos Pangalos lors de la projection de son documentaire "Le Métabolism".
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Publié 18/09/2018 par Claire Gillet

La danseuse et styliste néerlandaise Iris van Herpen expose au Musée royal de l’Ontario (ROM) sa nouvelle collection de vêtements réalisée en collaboration avec l’architecte Philip Beesley.

Ce mardi 11 septembre, le public a pu visionner un documentaire, Le Métabolism de Stylianos Pangalos, sur la confection de la «robe Dôme» de la styliste, véritable œuvre d’art à mi-chemin entre mode et architecture.

La pièce est constituée de 300 dômes en acier inoxydable travaillés comme de la dentelle. Il a fallu 62 heures de coupe au laser pour la créer.

L’exposition Iris van Herpen: Transforming Fasion est visible au ROM jusqu’au 8 octobre, tout comme l’installation Philip Beesley: Transforming Space qui l’accompagne.

«Iris habite dans la technologie»

La styliste adopte une démarche pluridisciplinaire, puisqu’elle s’inspire à la fois des mécanismes et formes du corps, mais également de la science et de la technologie pour réaliser ses créations.

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«Elle aime construire autour de ce qui est invisible», explique Philip Beesley. L’architecte projette alors des images pour illustrer les différentes inspirations d’Iris van Herpen: l’espace et toutes ses connexions énergétiques invisibles, un insecte recouvert de minuscules gouttelettes d’eau…

«Même lorsque l’on pense qu’un endroit est vide, il existe des particules bel et bien réelles. Le travail d’Iris a quelque chose d’euclidien, de très géométrique», analyse Stylianos Pangalos.

«Lorsque l’on voit la version finale de la robe Dôme, tout cela paraît évident. Porter cette robe, c’est vivre le monde.»

Philip Beesley
L’architecte Philip Beesley devant l’une des œuvres de son exposition « Transforming Space ».

11e collaboration

C’est la 11e collaboration de Philip Beesley et Iris van Herpen.

«Cette collection, c’est comme le résultat d’une conversation entre nous. Je travaille sur des formes et matériaux nouveaux qu’Iris utilise dans ses vêtements», raconte l’architecte.

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«Philip a tendance à vouloir une ouverture maximum quand il crée. C’est le propre de l’architecte de vouloir occuper tout l’espace. Iris de son côté fait en sorte de se recentrer autour d’un corps», explique Stylianos Pangalos.

À noter que la styliste supprime les courbes naturelles des corps dans ses œuvres pour représenter les particules et connexions qui nous entourent.

Elle se démarque des autres stylistes

Les pièces d’Iris van Herpen exposées au ROM sont donc assez particulières. Certaines robes sont faites en cuir, d’autres en plastique, d’autres encore en métal, plexiglas ou plumes.

«Le propre de son talent, c’est qu’elle expérimente et va jusqu’au bout des choses. Si elle n’est pas satisfaite du résultat, elle arrête tout, contrairement à d’autres maisons», nous confie Stylianos Pangalos.

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