Les campus universitaires sont presque toujours une source de plaisir pour l’amateur d’architecture. De tout temps on y a réalisé des œuvres qui figurent parmi les meilleures de leur époque: University College et Massey College à l’Université de Toronto. Et dernièrement, les centres Bahen et Donnelly toujours à l’Université de Toronto et l’école d’administration Schulich à l’Université York.
Les campus offrent aussi un regroupement d’édifices variés par leur fonction et conséquemment par leur forme. On est loin de l’uniformité des tours à bureaux et des condos. Enfin, les échantillons d’édifices de diverses époques que préservent les campus les plus anciens ajoutent encore au plaisir de la balade dans ces oasis de contrastes.
Située au cœur de la ville comme l’Université de Toronto, l’Université Ryerson pourrait bien devenir une autre de ces oasis, surtout si le nouveau président Sheldon Levy réalise en 2008 son projet de transformer en mail piéton la rue Gould qui traverse le campus d’est en ouest. Il relierait sur son parcours deux autres espaces ouverts: le Devonian Square et la vaste cour intérieure de Kerr Hall.
Le campus de Ryerson n’est pas privé non plus d’édifices historiques: la maison néo-gothique de l’architecte William Thomas (1848), l’imposant portique classique de la première école normale (1852) préservé dans la cour de Kerr Hall, la cathédrale grecque Saint-George (1895) et l’édifice de style Renaissance italienne de Doubleday Canada (1912) que l’université s’apprête à acquérir.
L’ajout le plus récent à l’architecture du campus incorpore l’ancienne maison de la brasserie O’Keefe de style art déco. Inaugurée le 28 septembre dernier, Heaslip House, qui abrite l’école de formation prolongée G. Raymond Chang, est un édifice remarquable en lui-même et une impressionnante réussite d’intégration au milieu.