Avec 51 meurtres et 150 viols commis chaque jour, l’Afrique du Sud connaît l’une des plus fortes criminalités au monde. C’est aussi l’un des pays qui compte le plus de tueurs en série.
Pas étonnant, donc, que l’Afrique du Sud ait attiré Stéphane Bourgoin, spécialiste mondialement reconnu des serial killers (pourquoi l’emploi de l’anglais? ignorance? snobisme?) et que ce dernier ait suivi les traces de la profileuse Micki Pistorius, psychologue capable de se glisser dans la tête des meurtriers. Bourgoin signe un portrait de Pistorius dans Profileuse: une femme sur la trace des serial killers.
Journaliste en vogue de la chaîne sud-africaine SABC, Micki Pistorius couvre tout ce qui touche aux spectacles. Parallèlement, elle suit des études très poussées en psychologie à l’Université de Pretoria. Un professeur lui suggère de faire un mémoire sur les tueurs en série.
Le texte tombe entre les mains du patron de la police sud-africaine, qui est justement à la recherche d’un psychologue pour aider les flics et leur suggérer de nouvelles méthodes pour traquer les tueurs en séries. Pistorius est embauchée en 1994.
C’est l’année où l’étrangleur des gares tue et sodomise de jeunes garçons, tous noirs, âgés de 8 à 15 ans. Il est passé à l’acte à 22 reprises entre octobre 1986 et mars 1994. Ce cas et quelques autres sont décrits dans tous leurs détails sordides.