Oublier de prendre ses pilules ou avoir du mal à descendre les escaliers constituent des maux normaux quand on vieillit. Mais en prison, ça devient un casse-tête. Or, ils sont désormais un quart de million de détenus de plus de 50 ans dans les prisons américaines.
Et ça va empirer. Ce n’est pas que le taux de criminalité augmente chez les retraités: ce sont en majorité des gens qui ont reçu des peines de 25 ans d’emprisonnement ou plus, et qui atteignent désormais l’âge où certains seraient plus à leur place dans un hospice.
Un rapport intitulé The High Cost of Low Risk, publié le 7 août par une association de défense des détenus, donne en exemple un homme de 86 ans qui a du mal à se rappeler du crime qu’il a commis il y a 33 ans — alors que le comité qui examine la possibilité d’une libération conditionnelle a besoin de savoir s’il éprouve des remords.
Le rapport met l’accent sur la facture élevée pour garder une personne âgée en prison — contre le risque fort peu élevé d’une récidive quand on a 86 ans.