GRAHN-Monde: 10 ans de réalisations pour une Haïti nouvelle

Haiti
L'ISTEAH, Cité du Savoir, Port-au-Prince. Photo: GRAHN-Monde.
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Publié 22/10/2020 par Annik Chalifour

Dans la perspective de la reconstruction d’Haïti – à la suite du séisme du 12 janvier 2010 – une vingtaine d’organismes et de personnalités de la communauté haïtienne du Québec ont constitué le Groupe de Réflexion et d’Action pour une Haïti Nouvelle (GRAHN).

Depuis 10 ans, GRAHN-Monde se veut un mouvement  international multidisciplinaire «orienté au-delà de la réfection des infrastructures physiques détruites, pour viser la construction d’une société plus égalitaire, fondée sur le droit, le partage, la solidarité, l’éducation, le respect de l’environnement et le culte du bien commun».

Le Mouvement mondial comprend six branches (Canada, France, Haïti, Suisse, Sénégal, États-Unis), regroupant plusieurs membres institutionnels renommés et partenaires clés, dont l’École Polytechnique de Montréal.

Se réinventer

Samuel Pierre.

Samuel Pierre, professeur titulaire au Département de génie informatique et génie logiciel à la Polytechnique de Montréal, est le président-fondateur du GRAHN-Monde.

«On ne peut espérer rebâtir un pays si on ne rebâtit pas sa tête. Et pour cela, la solution, c’est de donner à sa population l’accès à une véritable éducation», affirme le Pr Pierre. «L’université devrait être ce lieu où l’on articule le débat s’appuyant sur des faits, sur la science pour éclairer la société.»

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Citons le récent article Pandémies, COVID-19, science et technologies de l’information écrit par Samuel Pierre, démontrant «l’importance du rôle que joue la science et les technologies de l’information dans la recherche de solutions à ces maux avec lesquels nous devons apprendre à vivre».

«Le contexte de crise actuelle provoquée par le coronavirus montre la nécessité pour l’université en Haïti de se réinventer», estime M. Pierre.

ISTEAH & PIGraN

Rappelons que les travaux du GRAHN-Monde ont permis la création de l’Institut des sciences, des technologies et des études avancées d’Haïti (ISTEAH) à Port-au-Prince en 2013, ainsi que le lancement du Pôle d’innovation du Grand Nord (PIGraN) pour le développement socio-économique d’Haïti établi à Génipailler dans la commune de Milot, département du Nord d’Haïti.

Diplômés de l’ISTEAH.

Le PIGraN sort du champ strict de la formation pour agir sur le développement sociétal. Il encourage les ingénieurs à s’engager dans la société.

«À chaque rentrée, je ne manque pas de rappeler à mes étudiants du baccalauréat que la raison d’être ultime des ingénieurs est d’améliorer la vie des gens.»

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«Les situations complexes, avec des défis humains mêlés aux défis techniques devraient impliquer les ingénieurs. Car là où il y a des problèmes, les ingénieurs voient des occasions de changer les choses», selon Samuel Pierre.

Milot abrite le Parc national historique – Citadelle, Sans Souci, Ramiers – enregistré au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982.

Évènement virtuel 

Pour célébrer ses 10 ans de réalisations, GRAHN-Monde a tenu un événement virtuel dimanche dernier 18 octobre, réunissant le Canada, Haïti, les États-Unis, la France et la Suisse.

Les publications novatrices et les travaux d’avant-garde réalisés par le GRAHN couvrent un large éventail d’actions concertées, d’études expérientielles et de recherches ciblées: éducation, développement social, environnement, santé, sciences et technologies.

On peut faire un don en vue d’appuyer les projets du GRAHN-Monde via la Fondation QHASUQ.

Concluons en partageant les récentes réflexions de Samuel Pierre, président du GRAHN.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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