Gillian Kirkland, de l’opéra à l’accordéon

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Publié 22/11/2011 par Guillaume Garcia

D’origine américaine, Gillian Kirk­land a fait ses études en français, à Toronto, puis terminé son baccalauréat en français, à Montréal. En anglais ou en français, elle pose sa voix sur des textes qu’elle a composés et s’accompagne à l’accordéon. Originale, bilingue jusqu’à la moelle, Gillian nous parle de son parcours classique avant qu’elle ne choisisse de «faire ses propres affaires».


Enfant, Gillian étudie à l’école Gabrielle-Roy et participe à des choeurs d’enfants. Elle apprend l’alto, suit quelques cours de piano, mais se destine finalement vers une carrière de chanteuse classique. Elle commence ses études en chant à Toronto puis part pour Montréal ou elle termine son bac.


«En finissant, j’étais dégoûtée du milieu», nous explique-t-elle. Gillian ne fera pas de carrière en chant classique. Elle devient maman et se met donc à composer.


«Je voulais faire des choses en rapport avec notre époque.»


En réaction au côté très quétaine de l’opéra classique et des histoires d’amour à l’eau de rose, elle couche donc sur papier toutes ses idées, de manière chronologique. «À la fin, je me suis ramassée avec un journal d’idées musicales. C’était comme un casse-tête d’idées musicales!»


Et oui, car Gillian Kirland compose séparément la musique et les textes et voit à la fin «s’ils peuvent être amis». Elle ajuste ensuite la musique pour coller au texte.


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«Aujourd’hui je commence à avoir un processus délibéré, mais au début c’était vraiment intuitif», se rappelle-t-elle. Mais pourquoi l’accordéon? A-t-on envie de demander! «Il y a un côté dramatique. Et puis ça respire, ça se rapproche du chant.»


Accompagnée d’un violoncelle et d’une clarinette pour certains de ses spectacles, elle tente de trouver l’alchimie, pour que chaque personne de l’ensemble joue quelque chose d’intéressant et qu’il n’y ait pas d’accompagnement.


Samedi soir dernier, elle jouait au Central et s’accompagnait seule à l’accordéon, pour un résultat très sobre et efficace. Le public a également semblé apprécier notre découverte. Gillian, qui habite désormais Ottawa, essaie de venir une fois aux deux mois à Toronto.


www.gilliankirkland.net

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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