Étrangement, c’est l’élection d’un gouvernement populiste en Ontario (n’en déplaise à ceux qui le croient «conservateur») qui me vaut, par ricochet, de séjourner en France depuis les premiers jours d’octobre et me permet d’assister à la montée du mouvement des «gilets jaunes».
Pour être précis, il s’agit plus d’un résultat que d’une montée. C’est l’aboutissement d’un demi-siècle de complaisance envers une culture de dévalorisation du travail.
Prenez un enfant, donnez-lui tout sans égard à ses mérites et vous obtenez un enfant gâté. C’est en gros ce qui est arrivé au peuple français (ceci dit d’un point de vue général et en retenant qu’il se trouve encore des enfants sérieux).
Peuple favorisé
Statistiquement, sinon quelques pays scandinaves dont la taille n’est pas comparable en termes de population, aucun peuple n’est aussi favorisé que celui de France.
La somme des bénéfices sociaux ici est incomparable, mais peu de citoyens le prennent en compte. Pour la majorité des Français, tous les avantages dont dispose le peuple paraissent découler d’une sorte de principe divin et il leur semble inimaginable que cela ne soit pas la norme.