Le nom de Gibraltar est bien connu, mais ce qui se cache sous cette dénomination l’est beaucoup moins, et pour le connaître, rien de mieux que d’y faire un tour. Il y a plus à voir que ne le disent certains commentaires blasés, surtout que le fort vent du large ouvre toujours des horizons.
Le rocher
Gibraltar porte un nom arabe. «Gibral» est une déformation du mot arabe «djebel», mont (comme dans Gibralfaro à Malaga, L’Express, 19 mai) et «tar» de «Tariq» , donc «le mont de Tariq». Tariq ibn Ziyad, chef berbère, aurait débarqué dans la péninsule ibérique au pied du mont qui porte son nom, en 711, lors de la première expédition musulmane dans cette contrée.
Dans l’Antiquité, le rocher était l’une des colonnes d’Hercule, l’autre étant le mont Abyle au Maroc. Ces colonnes, tirant leur nom des douze travaux d’Hercule (le dixième), symbolisaient la frontière entre le monde civilisé, donc le monde connu, et un monde dangereux car inconnu. À l’entrée du territoire de Gibraltar, un monument représente une colonne d’Hercule.
Ce rocher, stratégiquement situé à la pointe d’une péninsule balayée par le vent, fait partie d’un territoire de moins de 7 km2, peuplé d’environ 30 000 habitants, britannique depuis le Traité d’Utrecht du 13 juillet 1713, qui mettait fin à la guerre de Succession d’Espagne (1701-1714) entre l’Espagne et la Grande-Bretagne.
Gagner Gibraltar
«Pour le touriste, Gibraltar vaut bien le détour et quelques heures ne seront sans doute pas suffisantes pour apprécier ce mini-pays.» (Pascal Guillon, La Source, avril 2014). Le détour peut passer par Séville, en autobus, ou par Malaga. De la gare routière de Malaga, un autobus vous conduit en un peu moins de trois heures à La Linra de la Conception, ville frontière de Gibraltar, par une route agréable qui suit la côte.