Giacometti fasciné par les Étrusques
Gabriel Racle
De prime abord, il peut sembler étrange, sinon paradoxal, d’associer un sculpteur de notre époque, de renommée mondiale, et une civilisation d’un autre âge, surtout connue dans les cercles restreints d’historiens et de spécialistes des cultures préromaines. Un tel écart temporel les sépare que tout lien entre eux semble exclu.
Ce rapprochement, un véritable défi, la Pinacothèque de Paris l’a fait, en le relevant par une exposition, achevée, et par un livre d’art et d’histoire dans lequel se rencontrent à merveille deux mondes si différents: une occasion unique de les découvrir dans un contexte enrichissant des plus agréables.
Cette «confrontation» s’explique, comme l’indique l’historien A. Furiesi au début de l’ouvrage Giacometti et les Étrusques: «Parmi tous les peuples qui ont habité au bord de la Méditerranée au cours des siècles, la civilisation étrusque est probablement celle qui a exercé la plus grande fascination.»
Fascination, le mot est à retenir, pour comprendre plus tard l’itinéraire de Giacometti.