Geneviève Dostaler: chapeau bas pour la résistante de l’artisanat textile!

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Publié 27/11/2007 par Aline Noguès

Geneviève Dostaler est une batailleuse. Après 30 ans passés dans le domaine du textile, elle s’est spécialisée dans la création de chapeaux, foulards et mitaines pour femmes. Sa nouvelle collection d’hiver est présentée jusqu’au 2 décembre au salon One of a kind à Toronto.

Son bonheur? C’est bien simple: «Faire que mes clientes se sentent belles et bien au chaud dans leur chapeau d’hiver.» Et, au Canada comme en Italie ou en France, l’attrait des femmes, «de 12 à 90 ans», ne se dément pas: «Il y a quelque chose de théâtral, de drôle dans le chapeau. Et le rapport à la cliente est également très particulier.»

Depuis plus de 20 ans, cette créatrice québécoise formée entre autres à l’École nationale des Arts décoratifs de Paris se targue de pouvoir couvrir toutes les têtes.

Pendant six mois de l’année, après l’estivale saison morte, elle se lance dans une production et promotion intensive, embauchant couturier(e)s et vendeuses.

Et en ce moment, précise-t-elle, d’un ton désolé, ce n’est pas très difficile de trouver du personnel disponible dans le monde du textile… ravagé par le phénomène des délocalisations.

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Si elle a survécu aux difficultés qui touchent le textile au Canada, c’est parce qu’elle occupe un créneau bien particulier.

«Pour survivre dans le textile, il faut vraiment se démarquer et rester positif. J’ai également de la chance ces derniers temps, car le chapeau semble revenir à la mode, notamment les chapeaux en tweed, les casquettes au côté Gavroche.»

Attirée un instant par les délocalisations, elle a vite renoncé au projet: «À l’époque où je produisais beaucoup, j’aurais pu délocaliser mon activité en Inde mais ma production a baissé car j’ai beaucoup été copiée. En plus, je craignais de ne pas avoir les reins assez solides. Je suis restée une entreprise artisanale et puis je suis tellement contente de faire travailler les gens d’ici!»

Geneviève Dostaler compte bien continuer à créer des chapeaux tant qu’elle en aura la santé et voit son avenir sous un jour clément. Sa seule crainte? Que les hivers perdent leur rigueur!

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