Les galeristes Thompson et Landry ont bien du flair décidément! Les voilà qui dénichent au bon moment l’artiste aux pots fleuris, Viviane Case-Fox. Alors que le printemps pointe le bout de son nez selon l’humeur, l’artiste québécoise décide, elle, de lui forcer la main en présentant ses peintures intitulées Journée de Printemps. Une quarantaine de tableaux de pétales éclatés sont à voir et à vendre jusqu’au 26 avril dans la galerie Thompson-Landry du quartier de la Distillerie.
Jeudi passé, lors du vernissage de l’exposition, Journée de Printemps, l’artiste était présente pour constater quelques-uns de ses pots de fleurs admirés pour la plupart, et partir pour certains sous son regard satisfait. Des pots de fleurs aux couleurs diverses, chaudes et gourmandes souvent et parfois même électriques, de part leurs étincelles que l’artiste pique avec soin de son pinceau (Nuit d’équivoque 30 »X 30 »).
Son travail, difficile à Viviane Case-Fox de l’expliquer avec des mots. La voilà ainsi étonnée devant ses propres toiles comme un spectateur qui les découvre pour la toute première fois. La même interrogation lui vient à chaque reprise malgré les 25 années dans le métier: «Est-ce bien moi qui ai fait cela?»
De ces émanations de pétales et de tiges folles, il est impossible au spectateur d’identifier de quelle fleur il s’agit. Est-ce que ce sont des pissenlits, des tournesols, des roses ou encore des marguerites? Les courbes de ces boutons de la nature sont intentionnellement effacées d’un coup de pinceau franc. Une manie qui se répète sans cesse et qui donne au fur et à mesure une certaine symétrie à l’ensemble.
Couleurs fétiches
Des traits calculés, uniques au style de l’artiste et qui deviennent en quelque sorte sa signature personnelle. Lorsqu’on l’interroge sur ce qui lui vient à l’esprit devant l’un de ses pots, elle répond simplement: «La liberté, la générosité d’esprit.»