La nature réserve toujours de belles surprises à qui prend le temps de la découvrir et de la contempler. Les formes, les couleurs, les textures se combinent à l’infini pour créer l’indescriptible et la magie propre à la nature. Fleur-Ange Lamothe est artiste, elle reçoit son premier appareil photo des mains de son père à l’âge de 12 ans. Depuis, elle photographie la nature, vit proche d’elle et tente de faire prendre conscience aux autres qu’il faut la protéger pour continuer à pouvoir bénéficier de ses cadeaux. Elle profite de son exposition à la galerie Céline Allard du Centre francophone de Toronto pour faire partager sa vision de la nature.
Communion avec la nature, l’exposition ne pouvait pas mieux porter son nom. Fleur-Ange aime la nature et le lui rend dans ses photographies: «La nature c’est la sécurité, c’est là où je me sens bien, j’ai passé beaucoup de temps dans la nature quand je n’allais pas bien.» L’artiste prend le temps de chercher, dans les alentours de sa propriété, les petites perles que la nature invente, dans le but de les capturer à travers l’objectif de sa caméra.
Symbole de l’amour, le coeur se fait une place toute particulière dans les photos de Fleur-Ange. Dans la glace, la terre, la pierre, la photographe trouve des coeurs naturels partout. «Mais dans l’exposition, ce n’est pas fait exprès (d’avoir mis des coeurs, ndlr). Je parle de relation entre l’humain et la nature, de communion avec la nature. Peut-être que c’est pour cette raison qu’il y a plusieurs coeurs», avance Fleur-Ange.
Cette jeune retraitée se construit une nouvelle vie à travers l’art. Elle s’est mise à la peinture, au dessin. «Aujourd’hui je me sens artiste, lance t-elle, avant en photo je recherchais le cliché parfait, j’avais une définition plus traditionnelle de la photographie.» Fleur-Ange Lamothe n’a pas raté le wagon du numérique, elle utilise les logiciels de retouche de photographie pour créer une oeuvre qui lui ressemble.
Paix sur terre, visage se défaisant mais coeurs solide, les titres de ses photographies sont clairs, la photographe voit des images dans la nature, et non uniquement des arbres, des fleurs ou de la neige. Si la plupart des clichés sont en macro, quelques-uns apportent tout de même une impression de grandeur alors que l’objet capturé est minuscule, comme cette goutte de pluie prise sur le rebord de sa fenêtre.