Ford ne veut pas d’un mode de scrutin préférentiel pour les municipalités

Un bureau de vote à Toronto.
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Publié 25/10/2020 par Émilie Gougeon-Pelletier

Le gouvernement Ford veut empêcher les municipalités de l’Ontario de choisir le mode de scrutin préférentiel lors d’élections futures.

Plutôt que le scrutin uninominal majoritaire à un tour actuellement utilisé par la plupart des municipalités en Ontario, où l’électeur choisit un seul candidat parmi plusieurs, le mode de scrutin préférentiel permet aux électeurs de voter selon leur ordre de préférence des candidats.

«Complications»

«Nous n’avons pas besoin de plus de complications avec le scrutin préférentiel. Nous votons selon le scrutin uninominal majoritaire à un tour (au niveau municipal) depuis 1867», a argué Doug Ford la semaine dernière.

C’est le gouvernement libéral de Kathleen Wynne qui avait offert, en 2015, la possibilité aux municipalités de la province de choisir leur mode de scrutin pour l’élection de 2018. Mais seule la ville de London a choisi d’utiliser ce mode de scrutin lors de ses dernières élections.

D’autres étudiaient déjà la question ou s’apprêtaient à changer leurs systèmes pour l’utiliser lors des prochaines élections, comme à Toronto.

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Priorité à la crise sanitaire

Ce sont principalement les frais engendrés par ces changements qui ont poussé la province à empêcher les municipalités de prendre leur propre décision.

Le leader parlementaire Paul Calandra a tenté de justifier cette opposition en affirmant que tout le monde devrait se concentrer sur la lutte contre la CoViD-19 plutôt que d’engager des dépenses pour étudier le dossier du scrutin préférentiel.

Le ministre des Affaires municipales Steve Clark a indiqué que les municipalités ne devraient pas «expérimenter» avec des changements aux élections municipales durant une pandémie.

Volonté de tout contrôler

Or, les maires de certaines municipalités en Ontario n’ont pas aimé cette explication, affirmant que des fonds ont déjà été dépensés et que ça coûtera encore plus cher de revenir en arrière.

Selon la députée libérale Mitzie Hunter, les frais élevés liés aux changements ne sont qu’un prétexte du gouvernement Ford pour s’ingérer dans les choix des municipalités.

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«Les scrutins préférentiels produisent des élections plus justes. (…) Ils permettent à une diversité de voix d’être représentée en politique. Ils améliorent la démocratie. Dans la première municipalité à utiliser le scrutin préférentiel au Canada, London a élu sa première femme noire au poste de conseillère municipale, Arielle Kayabaga. Le système connaît un grand succès.»

Démocratique

Le Nouveau Parti démocratique de l’Ontario, qui forme l’opposition officielle à Queen’s Park,  s’oppose aussi à ce retour en arrière. «Les municipalités devraient avoir le droit démocratique de choisir si elles veulent le scrutin préférentiel, tout simplement», a indiqué la cheffe du NPD Andrea Horwath.

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