Fête au sommet pour les 10 ans de la French Tech

Estelle Chen, présidente de la French Tech Toronto, aux célébrations du 10e anniversaire à la Tour CN.

Publié 26/10/2023 par François Bergeron

Le monde est entré dans une zone de turbulences politiques et économiques – protectionnismes, covid, guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, défis environnementaux, inflation – qui impactent les décisions des entrepreneurs en haute technologie.

Ceux-ci font toutefois partie de la solution de plusieurs de ces problèmes.

C’était le propos du fondateur du fonds d’investissement Maverix et du Conseil canadien des innovateurs, John Ruffolo, devant la centaine d’intervenants français et canadiens invités au 10e anniversaire de la French Tech, au sommet de la Tour CN, ce mardi 24 octobre.

À Toronto depuis 2020

Émanation du ministère français de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, la French Tech veut «accompagner» les entrepreneurs français du secteur de nouvelles technologies en France et à l’international.

En 10 ans, l’agence a appuyé 20 000 nouvelles entreprises – que les Français appellent évidemment «start-up» – dans 140 communautés en France et à l’extérieur, dont à Toronto depuis 2020 avec un conseil d’administration de bénévoles présidé par Estelle Chen, de la Banque TD.

La France et le Canada

Sans se dire pessimiste, John Ruffolo remarque qu’on sur-estime souvent les défis immédiats ou sur le court-terme… alors qu’on les sous-estime sur le long-terme.

Mais il vante la position et le positionnement de la France dans ce contexte difficile: son engagement envers les nouvelles technologies, le talent de ses jeunes entrepreneurs, sa démographie relativement jeune en Europe, la fiabilité de son réseau électrique reposant sur le nucléaire.

La France et le Canada sont deux phares d’innovation qui peuvent s’aider et se renforcer, croit-il. Les deux pays ont également des majorités de consommateurs sophistiqués encourageantes pour les entrepreneurs.

Du vin et des start-up

À la fête de la French Tech Toronto, des délégations du Limousin et de la Nouvelle Aquitaine étaient présentes. «Bordeaux est connu pour ses vins, mais aussi pour ses start-up en nouvelles technologies, que nous voulons aussi promouvoir en Ontario», a commenté son représentant Philippe Métayer.

Estelle Chen explique que la French Tech Toronto «fait le pont» entre des Français intéressés à investir au Canada et des Canadiens intéressés à investir en France.

Les investissements en haute technologie s’élèvent à 13 milliards $ en Ontario. Le gouvernement provincial veut continuer d’entretenir ce climat d’affaires, a assuré la députée Natalia Kusendova, l’adjointe parlementaire de la ministre des Affaires francophones Caroline Mulroney.

La tech de la passion

La cheffe du Bureau du Québec à Toronto, Catherine Tadros, des représentants de la Chambre de commerce et d’industrie française au Canada et de l’Association des diplômés des grandes écoles françaises, de même que le nouveau consul de France à Toronto, Bertrand Pous, étaient de la fête.

La conférencière Marie Chevrier, fondatrice de Sampler, leader mondial de l’échantillonnage au service du développement des marchés, notamment pour les produits de beauté L’Oréal, a raconté son parcours aux membres de la French Tech.

Issue d’une famille d’entrepreneurs modestes (taxis et dépanneurs à Montréal), elle en a conservé l’idée qu’il faut rester déterminé à réaliser ses projets et vivre ses passions. L’expansion de Sampler est directement associée aux technologies de traitement des données, dont aujourd’hui l’intelligence artificielle.

Auteurs

François Bergeron

Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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