Femmes victimes de violence: un chemin vers la renaissance

Premières lauréates du programme CPPS et métiers

La Maison, femmes, violence
Les lauréates de la première cohorte avec la directrice générale de la Maison, Wilhelmine Babua, et quelques membres du personnel du programme CPPS et métiers. Photos: Hamza Ziad, l-express.ca
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Publié 23/03/2024 par Hamza Ziad

Un grand nombre de femmes en Ontario sont confrontées à la violence conjugale, la précarité économique et sociale, ainsi que la discrimination raciale.

Dans cette optique, La Maison et d’autres organismes communautaires dans la région du Grand Toronto s’efforcent de soutenir ces femmes francophones, racisées, immigrantes, réfugiées et victimes de violence en favorisant leur insertion sociale et professionnelle, offrant ainsi un avenir plus prometteur.

Couture et métiers de la petite enfance

À travers son programme CPPS et métiers, La Maison s’engage à favoriser l’insertion professionnelle et sociale des femmes victimes de violence dans la société. Ce programme propose deux volets: la couture (CPPS = couture petits points sewing) et les métiers de la petite enfance, offrant ainsi des opportunités de formation et d’emploi dans des domaines en demande.

Partiellement financé par le gouvernement du Canada à travers le Programme de préparation des femmes à l’emploi (PFE), ce programme vise à autonomiser ces femmes et à les aider à reconstruire leur vie après avoir vécu des situations traumatisantes.

En leur offrant des compétences pratiques, une formation adaptée et des connexions avec des employeurs et organismes communautaires, le programme CPPS et métiers ouvre la voie à un avenir plus prometteur pour ces femmes, leur permettant de retrouver confiance en elles et de s’intégrer pleinement dans la société.

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Exposition des tenues confectionnées par les participantes au programme.

Adapter les compétences selon les exigences du marché canadien

Albertine Chokoté, chargée de projet à La Maison, explique à l-express.ca que la plupart des participantes au programme CPPS et métiers bénéficient déjà d’une expérience solide en couture et dans les métiers de la petite enfance dans leur pays d’origine.

Cependant, le marché canadien se distingue par ses normes et exigences spécifiques. Ainsi, le rôle des organismes communautaires est d’accompagner ces femmes dans leur intégration professionnelle en veillant à ce qu’elles répondent aux attentes du marché du travail local.

Ce processus implique une adaptation des compétences afin de garantir une correspondance avec les besoins locaux.

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Edith Taki, responsable liaison communautaire au programme CPPS et métiers, et animatrice de l’évènement.

Un gala pour célébrer la réussite des participantes

Le 16 mars, l’école secondaire catholique Père-Philippe-Lamarche, à Scarborough, a accueilli le gala des finissantes du programme CPPS et métiers.

Avec une participation de plus de 60 personnes, l’événement a été une célébration vibrante des réussites des finissantes. Le point culminant de la soirée a été les défilés de mode présentant les vêtements confectionnés par les lauréates de cette première cohorte, mettant en valeur leur talent et leur créativité.

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Un dîner de réseautage a offert aux participantes l’occasion de renforcer leurs liens professionnels et sociaux, favorisant ainsi l’échange d’expériences et d’opportunités.

Cette soirée a non seulement marqué la fin d’un chapitre pour les finissantes, mais a également symbolisé le début de leur nouvelle aventure professionnelle, dans la quête d’épanouissement et de succès dans leurs carrières respectives.

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Des participants au gala des finissantes.

Une main tendue vers un nouveau départ

À l’issue d’une formation de 15 mois, le programme CPPS et métiers a offert à ces femmes victimes de violence une nouvelle opportunité d’intégration sociale.

Elles peuvent désormais créer leurs propres projets, que ce soient des unités de couture domestiques, travailler dans des garderies ou ouvrir leurs propres garderies en milieu familial, offrant ainsi une voie vers l’indépendance professionnelle.

«Ce programme a été d’une grande aide pour améliorer mes compétences en couture», souligne Charlotte, une lauréate de la première cohorte. «Initialement, je ne savais pas du tout manipuler les machines à coudre, mais maintenant, je suis parfaitement autonome. De plus, les ateliers étaient toujours empreints d’une ambiance familiale chaleureuse.»

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