Si Paul Cézanne (1839-1906) est bien connu des lecteurs de L’Express, qui ont pu prendre connaissance de plusieurs articles qui parlent de ce célèbre peintre impressionniste de la Provence française, il n’en va pas de même de Fabienne Verdier.
Mais, puisque le musée Granet d’Aix-en-Provence présente, jusqu’au 13 octobre, la première exposition rétrospective consacrée à l’œuvre de Fabienne Verdier, c’est l’occasion de découvrir une artiste de l’art moderne, selon la terminologie en usage.
Avec des survivants de la Révolution culturelle
Fabienne Verdier est née le 3 mars 1962 à Paris. Après une scolarité classique, intéressée par une formation artistique hors du commun, elle se rend en Chine en 1983, à l’âge de 22 ans, pour étudier à Chongqing, une ville du Sichuan dans le centre-sud de la Chine.
Dans cette ville se trouve alors l’Institut des beaux-arts du Sichuan, où elle a la possibilité de travailler avec les derniers grands peintres chinois ayant survécu à la Révolution culturelle lancée par Mao Tsé-toung il y a une bonne cinquantaine d’années.
Expressionnistes et minimalistes
Après environ 10 années passées en Chine, Fabienne Verdier rentre en France en 1992. Elle décrit dans un livre, Passagère du silence, paru en 2003, son apprentissage artistique dans un système très différent du système européen.