Expositions estivales dans la région d’Ottawa

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Publié 07/07/2009 par Gabriel Racle

Comme chaque été, la région d’Ottawa présente à ses visiteurs des expositions aussi intéressantes qu’instructives, et même divertissantes, en conviant à la participation des enfants.

Ancienne Égypte

Le Musée canadien des civilisations (MCC), à Gatineau, offre aux visiteurs un voyage dans l’Égypte ancienne avec l’exposition «Tombes éternelles – L’Égypte ancienne et l’au-delà». C’est l’occasion de découvrir la conception que les anciens Égyptiens se faisaient de la vie après la mort, perçue comme le passage vers une existence immortelle, assez semblable à celle du vivant

Les nécessités de la vie immortelle exigeant l’apport de biens temporels, les nobles de l’Égypte ancienne remplissaient leurs chambres funéraires d’articles d’usage courant et de fournitures indispensables au maintien de la vie. S’il était impossible d’y faire entrer l’objet réel, on pouvait lui substituer une image, un modèle ou une représentation symbolique. Les Égyptiens croyaient qu’au moment de la résurrection, tous ces objets allaient s’animer.

L’exposition est organisée en différentes zones, pour se faire d’abord une idée de l’Égypte ancienne, puis pour entreprendre un voyage symbolique de la vie terrestre vers l’au-delà en parcourant des salles reproduisant de façon quasi authentique, avec des artefacts réels, le trajet conduisant jusqu’à une chambre funéraire où se trouvent trois momies. Un voyage de découvertes surprenantes, avec des activités pour des jeunes de 7 à 11 ans. Un film IMAX complète cette exposition.

Créatures légendaires

C’est une autre exposition, consacrée aux dragons, licornes, sirènes et autres créatures, qui explore «la ménagerie fictive» qui a peuplé ou peuple encore l’imaginaire des humains. Un calamar géant accueille le visiteur. Cet animal quasi mythique consacré par Jules Verne existe réellement. On en a retrouvé des débris sur la côte est de Terre-Neuve en 1873.

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La licorne doit son existence aux défenses du narval, mais quelle place n’a-t-elle pas tenue dans la quête ou la vénération des humains. Quant au dragon, il est chargé de signification: pour la symbolique chrétienne, c’est l’incarnation de Lucifer, alors qu’en Extrême-Orient, on y voit le symbole du bonheur.

De quoi se divertir en parcourant cette exposition originale, qui se termine par un atelier réservé aux enfants qui, avec papier et crayons, peuvent exprimer ce que ce voyage dans l’imaginaire évoque pour eux

Philatélie

L’exposition «Les timbres de Sa Majesté» présente plus de 400 pièces philatéliques uniques, regardées parmi les plus prestigieuses au monde. Conservée au palais Saint-James, la collection philatélique de la reine Elizabeth II est l’une des plus complètes au monde, parmi les collections privées ou publiques. De superbes timbres rares y sont exposés, dont le premier timbre-poste au monde.

Beaux-arts

Le Musée des beaux-arts du Canada, à Ottawa, présente «De Raphaël à Carracci – L’art de la Rome pontificale». Le pouvoir, la politique et les intrigues entourant le mécénat exercé par les papes dans la Rome du XVIe siècle sont au cœur de cette exposition.

Celle-ci suit un parcours chronologique allant du règne de Jules II, en 1503, à celui de Clément VIII, en 1606, et illustre la façon dont un mécénat pontifical très ambitieux, destiné à asseoir sa suprématie et à promouvoir les croyances de l’Église romaine, est à l’origine d’une riche période de l’histoire de l’art et de l’héritage de quelques-uns des plus brillants artistes du monde.

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De nombreux dessins à la plume et à l’encre brune, des études, des sanguines et quelques tableaux sont ainsi présentés aux visiteurs. On ne manquera pas d’admirer un petit tableau du Greco, L’enfant à la braise, au clair-obscur digne du Caravage, Le catalogue peut donner la possibilité d’étudier de plus près la composition des dessins et sanguines, aux multiples personnages, qui méritent de retenir l’attention.

Art moderne

Les amateurs d’art moderne iront visiter les salles consacrées aux œuvres de Thomas Nozkowski, peintre abstrait étatsunien. Cette rétrospective rassemble une soixantaine de tableaux de l’artiste dans la plus importante exposition qui lui soit consacrée. Nozkowski développe dans des formats presque identiques un vaste ensemble de formes organiques et géométriques, toujours différentes, en jouant avec les couleurs, qu’il faut regarder de loin et de près. De l’art vivant.

Le retable Petrobelli

On ne manquera pas d’aller voir cette œuvre du grand maître italien Paolo Véronèse (1528 – 1588), reconstituée presque intégralement pour la première fois. Le retable peint vers 1563 pour une chapelle funéraire, a été découpé et vendu par morceaux en 1788, après l’abandon du couvent dans lequel il se trouvait. La réunion et la recomposition du retable sont une occasion unique d’admirer ce chef-d’œuvre démembré et maltraité de la Renaissance vénitienne.

Avec les collections permanentes de ces deux musées, ces expositions spéciales ne peuvent qu’intéresser de nombreux visiteurs.

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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