Explorations printanières dans les parcs de l’Ontario… et un peu plus loin

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Publié 10/04/2012 par Benoit Legault

Au printemps, le désir de voyager nous reprend. Pas besoin d’aller au bout du monde pour assouvir ce désir, il faut seulement aller au bout de nos idées et projets. En voici trois, triés sur mon volet.

Parcs Ontario

Si vous n’avez pas le temps ou l’argent pour aller au loin, sachez que des touristes viennent de très loin pour profiter de notre réseau de parcs provinciaux et nationaux de l’Ontario. Plusieurs de mes plus belles et mémorables expériences de voyage ont été vécues dans ces parcs, notamment dans la région de la péninsule de Bruce et de la baie Georgienne.

Plus de 10 millions de nuitées ont été réservées l’an dernier dans les parcs de l’Ontario. Leur popularité remarquable provoque une surutilisation les weekends et il faut réserver un site assez longtemps à l’avance dans le Sud de l’Ontario. On le fait en ligne sur OntarioParks.com ou en composant le 1-888-ONT-PARK.

Les cinq parcs les plus populaires sont Algonquin, Killbear, The Pinery, Sandbanks and Bon Echo. Les parc Awenda et Presqu’Île sont de bonnes alternatives à ces parcs très, parfois trop, populaires.

Sachez aussi que camper dans le réseau Parcs Ontario n’est pas donné: de 30 à 47 $ (TVH incluse) par nuitée, plus les frais de réservation. Certains campings privés sont aussi très bien et presque toujours moins chers.

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Un avantage (méconnu) de séjourner dans un parc provincial est que le permis d’entrée dans un parc est valide dans tous les parcs du réseau. Par exemple, sur la Rive-Nord du lac Érié, huit des neuf parcs provinciaux ont des plages et trois sont à moins de 45 minutes des autres…

New Hampshire

Bucolique à souhait, avec une fenêtre sur l’Atlantique des plages, le New Hampshire est surtout pour moi Manchester, sa plus grande ville, capitale non officielle de la riche Franco-American culture de la Nouvelle-Angleterre.

Au XIXe siècle, les Canadiens français, pauvres et trop nombreux, immigraient dans toutes les directions. Dans l’Ouest canadien, dans le Nord et l’Est ontarien, mais d’abord et surtout dans des secteurs industriels de la Nouvelle-Angleterre qui avait besoin de main-d’œuvre bon marché.

Ces Canadiens français étaient aussi fervents défenseurs de leur langue et de leur foi catholique que ceux qui sont allés en Ontario. Mais ils ont été pulvérisés progressivement par le racisme et la jalousie des autres groupes d’immigrants et par l’absence de législations favorisant la survivance de la langue française.

Néanmoins, les Franco-Américains de Manchester ont préservé un Little Canada vivace et ardent jusqu’au milieu du XXe siècle. C’est d’ailleurs à Manchester que tout le mouvement américain des Credit Unions (10 000 caisses et 80 millions de membres) a été lancé… par le biais de la Caisse Populaire Sainte-Marie, créée par Louis-Alphonse Desjardins lui-même qui voulait affranchir les Franco-Américains de leur servitude vis-à-vis de leurs patrons d’usines.

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L’organisme de promotion touristique Travel New Hampshire a créé un Franco-American Heritage Tour bien fait et complet sur son site visitnh.gov. Cette visite sans guide présente le patrimoine franco de Manchester par le biais de restaurants, de musées, d’un centre généalogique, etc.

On admire notamment l’église catholique décorée par Ozias Leduc; tout y est écrit en français, mais tout le monde parle anglais… Émouvant, et troublant.

Renseignements sur le New Hampshire au 1-800-FUN-IN-NH (386-4664) ou sur visitnh.gov. Croyez-moi, tout francophone hors-Québec doit absolument faire un pèlerinage à Manchester une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour ressentir le vertige de sa propre survivance culturelle.

Caroline du Sud

Jusqu’au 21 mai, Porter Airlines propose ses vols directs sur Myrtle Beach en Caroline du Sud.

La fin du printemps est peut-être le plus beau moment pour profiter des dizaines de kilomètres de plages, des parcs sauvages et de la gastronomie succulente de ce coin des États-Unis qui a de vraies couleurs et saveurs régionales.

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Quinze millions de visiteurs annuels ne peuvent avoir tort, mais ils sont moins nombreux au printemps et c’est tant mieux!

Le sympathique chef français Éric Masson est un véritable ambassadeur de la douceur de vivre, séjourner et manger en Caroline du Sud. Le chef Masson, un Breton, est propriétaire du Brentwood Restaurant & Wine Bistro de Little River, Caroline du Sud, dans le Grand Strand: 100 km de plages magnifiques sur la côte atlantique. Ce restaurant est dans une ample maison de style victorien, datant de 1910.

Renseignements: visitmyrtlebeach.com

Auteur

  • Benoit Legault

    Journaliste touristique basé à Montréal. Collaborateur régulier au Devoir et à l-express.ca. Responsable de la rédaction de guides Ulysse. Benoit Legault a remporté plusieurs prix de rédaction touristique. Il adore l'Ontario et ses Grands Lacs.

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