Dans le sud du Portugal, l’Alentejo déroule ses immenses champs de blé, ses chênes liège et ses oliviers, couvrant cette partie du pays d’une certaine douceur qui prend des teintes d’ambre et d’or quand la lumière joue sur les terres. C’est la partie du pays dans laquelle on retrouve de nombreuses ruines romaines et une influence mauresque.
C’est aussi dans cette région qu’Evora, élue patrimoine de l’humanité par l’UNESCO, s’érige comme musée d’Histoire à ciel ouvert.
Durant la guerre civile romaine qui opposa Jules César à Pompée, Evora resta fidèle César. Elle fut récompensée par le titre honorifique de Liberalitas Julia. Le temple romain, dédié à Diane, témoigne de l’importance de la ville à cette époque (1 siècle après J.C.). En admirant le podium rectangulaire bordé de colonnes corinthienne, je trouve une élégance à cette ville, que viennent étoffer monuments religieux et historiques, bâtiments blancs aux fenêtres cerclées d’ocre.
Evora est fière. De son histoire. De son métissage: une citerne arabe trône dans l’église des Loios, l’une des plus belles du Portugal, mêlant styles gothique, manuelien et Renaissance, deux tours médiévales (dont la célèbre Tour des cinq côtés) du Palais des ducs de Cadaval, une impressionnante collection de peinture portugaise et flamande du XVIe siècle et d’azulejos dans son musée…
Mes yeux ne savent où se poser tant la ville recèle de merveilles architecturales. La cathédrale est elle aussi un joyau alliant style roman, gothique et manuelien, d’une grande finesse.