Le secteur de l’éducation postsecondaire francophone a rappelé, lors d’un symposium à l’Université d’Ottawa, le 5 mars, que les étudiants étrangers francophones sont essentiels à sa prospérité. Malgré cela, entre obstacles administratifs et défis linguistiques, leur intégration reste un défi majeur.
Le président-directeur général de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), Martin Normand, a insisté sur l’apport des étudiants étrangers sur le plan académique.

«Leur présence permet d’élargir l’offre de programmes, en compensant le faible nombre d’inscriptions locales qui, à lui seul, ne suffirait pas à justifier la création de nouveaux cursus. Cet apport contribue à renforcer un écosystème universitaire dynamique et compétitif, tant sur le plan national qu’international», a-t-il expliqué lors d’un des trois panels du symposium Dynamiques institutionnelles et population étudiante en changement.
«C’est pourquoi les établissements francophones cherchent à se démarquer face aux changements de politique fédérale. Ils saisissent ces opportunités pour renforcer leur positionnement en mettant en place des stratégies de proximité et d’accompagnement sur le terrain à l’étranger.»
Une source essentielle de financement des universités
Le symposium a également mis en lumière la contribution des étudiants étrangers au rayonnement des universités canadiennes. Selon le Bureau canadien de l’éducation internationale (BCEI), le Canada en comptait 1 041 000 à la fin de l’année 2023.