«La mode a une relation avec la mort», selon Alison Matthews David, professeure associée à la School of Fashion de l’Université de Ryerson, de passage à l’Alliance française de Toronto mercredi dernier pour discuter des «victimes de la mode».
Après avoir fouillé dans les armoires du XIXe siècle, Alison restitue les récits mortels de la mode dans Fashion Victims, son dernier projet de recherche publié chez Bloomsbury.
Pourquoi Chanel n’utilise pas le vert. Pourquoi la mode a longtemps été associée à la vanité. Le lien filial entre les vêtements et le feu… La mort se pare parfois de ses plus beaux habits et s’invite aux défilés.
Une histoire enflammée
À écouter cette prof, la mode a pendant longtemps partagé son histoire avec le feu. En effet, il était fréquent que les femmes s’enflamment. Des tutus des danseuses sur scène aux crinolines des cuisinières, toutes les couches de la société étaient concernées par cette problématique.
Pour prévenir plutôt que guérir, la mode du châle est apparue en réaction au feu. Si jamais les robes se consommaient, les dames pouvaient rapidement étouffer les braises avec leur châle.