La covid l’a montré: nous ne sommes pas tous égaux face au stress. Les personnes plus résilientes pourraient même être dotées d’un mécanisme biologique qui aiderait le cerveau à mieux résister à l’inflammation liée au stress et à la dépression.
Du moins, chez les souris, selon une nouvelle étude québécoise, qui a conclu que certaines d’entre elles bénéficieraient d’une meilleure étanchéité de la barrière hématoencéphalique, celle qui gère les échanges entre la circulation sanguine et le cerveau.
Ce serait grâce à de bons niveaux de Cldn5, une protéine clé dans la perméabilité de cette barrière. La présence de cette protéine diminue lorsque les récepteurs cannabinoïdes de type 1, ou CB1, sont en moins grand nombre dans le cerveau, voire inactifs.
Barrière vulnérable
Les attaques de stress chronique fragiliseraient cette barrière. «Sous les attaques répétées des molécules inflammatoires liées au stress chronique, on observe cette barrière de protection se trouer, nous rendant probablement plus vulnérables au stress», explique la professeure en psychiatrie et neurosciences de la Faculté de médecine de l’Université Laval, Caroline Ménard.
Moins il y a de récepteurs CB1, plus ces trous sont susceptibles d’apparaître. Les attaques répétées, en raison de la chronicité du stress — et non un seul épisode — vont compromettre l’intégrité du cerveau, et donc notre santé mentale.