Fatoumata est née à Conakry, capitale surpeuplée de la Guinée, au bord de l’Atlantique. Fatou n’avait que cinq mois lorsque sa jeune mère devient veuve et 4e épouse d’un riche Guinéen.
«Mon enfance a été difficile, sans père ni l’attention des membres d’une grande famille élargie. Je ne faisais que survivre au jour le jour en exécutant les tâches ménagères qu’on m’assignait», témoigne-t-elle. «J’ai dû arrêter très tôt de fréquenter l’école. Je souffrais beaucoup du manque d’affection et de soutien de mon entourage.»
La jeune Africaine avait hérité du visage exquis et du corps élancé et bien proportionné de sa mère. À 22 ans, Fatoumata – sans le savoir – reflétait la grâce et l’élégance féminine dans toute sa splendeur. Elle se faisait fortement remarquer par les hommes Guinéens et les étrangers.
À cette époque, en 2008, plusieurs expatriés de partout œuvraient en Guinée au nom du Rio Tinto Alcan, un important groupe minier international, fournisseur mondial d’aluminium.
Alain, ingénieur-électricien de Laval (nord de Montréal), travaillait à Sangarédi, ville minière dans l’ouest de la Guinée où l’on extrait la bauxite. Le minerai est transporté par un chemin de fer vers la ville portuaire de Kamsar à trois heures et demie au nord-ouest de Conakry.