Il y a plusieurs milliers d’années, un humain pourchassant un grand mammifère terrestre a laissé ses traces de pas dans les traces de pattes de l’animal. Lesquelles ont été retrouvées prisonnières de la roche, en compagnie de traces d’autres humains, au milieu de ce qui est aujourd’hui une plaine aride du Nouveau-Mexique.
Le mammifère en question appartenait à une espèce disparue depuis, le paresseux terrestre. Le plus récent fossile remonte à 4 500 ans, sur l’île de Cuba, et on croit qu’il est disparu du continent américain il y a 10 000 ans. Dans les deux cas, l’humain aurait donc pu contribuer à sa fin. Dressé sur ses pattes arrière, il pouvait faire jusqu’à 2 mètres de haut.
Mais comment peut-on affirmer, sur la seule base d’empreintes de pas vieilles de plusieurs milliers d’années, que celui des deux qui suivait l’autre était passé peu de temps après et non des jours plus tard?
Tout d’abord, expliquent le géologue Matthew Bennett et ses collègues, dans la revue Science Advances, ce ne sont pas moins de 10 empreintes «doubles» qui ont été retrouvées. De toute évidence, l’humain avait délibérément décidé de mettre ses pas dans ceux de l’autre.