Le professeur de philosophie Denis Hurtubise a analysé les inscriptions à l’Université Laurentienne de Sudbury, entre 2000 et 2018. Il met en garde les dirigeants et les communautés francophones contre l’effritement insidieux de leur poids démographique.
Son étude Développement institutionnel et francophonie en situation minoritaire : le cas de l’Université Laurentienne démontre que l’UL avait 20,8% de ses étudiants inscrits dans un programme offert en français en septembre 2000. En septembre 2017, le pourcentage avait diminué à 16,6%, avec un creux de 14,1% en septembre 2015.
Les mêmes trois facteurs auraient influencé la baisse, puis la remontée qui s’est amorcée en 2016: la création de programmes uniquement en anglais au tournant du siècle; le campus de Barrie, qui a offert des cours en anglais seulement pendant son ouverture de 2001 à 2016; et le recrutement international.
«À l’Université Laurentienne, le début du 21e siècle a été marqué par un ensemble d’évènements et de décisions institutionnelles dont l’un des principaux effets a été la croissance numérique, importante et soutenue, de sa population étudiante jusqu’à septembre 2015», écrit-il.
Source inattendue
Le chercheur avait d’abord théorisé que le campus de Barrie et les étudiants internationaux seraient les principaux facteurs responsables de la réduction du poids des francophones.