École Greenwood: la Coalition PESQ conserve ses plans B

Pour une école secondaire francophone «équivalente» à celles des anglophones

Plusieurs plans d'écoles sur d'autres sites que Greenwood ont été réalisés par des architectes bénévoles et présentés lors de la réunion.
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Publié 15/04/2019 par Alice Goron

Si l’acquisition de l’école Greenwood par le Conseil scolaire Viamonde s’est imposée comme la première option pour la coalition PESQ (parents pour une école secondaire de quartier) de l’Est de Toronto, celle-ci continue d’examiner des plans B.

«Tant que nous n’avons pas de confirmation concernant l’avenir de cette école, nous proposons d’autres sites», a affirmé un des porte-parole lors d’une assemblée d’information qui a rassemblé une cinquantaine de personnes le 10 avril au centre familial KaZa, à quelques pas du bâtiment que Viamonde va acheter au Toronto District School Board et rénover, au sud-est des avenues Danforth et Greenwood.

Une cinquantaine de personnes étaient présentes lors de la réunion de la coalition PESQ mercredi dernier.

Dans l’attente d’une école équivalente

Des concepts et plans d’école secondaire sur différents lieux des Beaches et de Leslieville ont été réalisés par des architectes bénévoles et exposés lors de la réunion, à laquelle participaient l’avocat-conseil de la coalition PESQ, Nicolas Rouleau, ainsi que quelques élus et dirigeants des conseils scolaires Viamonde et MonAvenir.

Outre Greenwood, trois autres lieux sont considérés: le parc Woodbine (sud-ouest des avenues Coxwell et Eastern), une portion des Quarry Lands (nord-est des avenues Victoria Park et Gerrard) et sur une partie du parc Stan Waslow (nord-est des avenues Woodbine et Cosburn).

Un plan pour une école secondaire équivalente sur une portion du parc Stan Wadlow, parmi les plans B.

«Le français avant tout»

«Greenwood est actuellement loué au TDSB par Viamonde. Cela mènera très probablement à terme à un achat. C’est le plan A. En même temps, il nous faut travailler sur un plan B, pour une école partagée sur un autre site, voire pour une deuxième école.»

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Par «école partagée», on veut dire laïque-catholique, comme l’école siamoise Toronto-Ouest (Viamonde) et Saint-Frère-André (MonAvenir) dans le quartier College et Landsdowne.

«MonAvenir a toujours été d’avis que chaque conseil scolaire devait disposer de sa propre école. Mais dans certaines situations inédites, il est nécessaire de faire preuve d’ouverture d’esprit: le français avant tout!», a dit un membre du conseil scolaire catholique lors de la soirée du 10 avril.

Me Nicolas Rouleau et des membres de la Coalition PESQ.

L’école Greenwood sera rénovée

Ce qui ressort particulièrement de cette réunion est la motivation intacte de ces parents et défenseurs d’une école «équivalente» pour tous, c’est-à-dire équivalente aux autres écoles secondaires de la majorité anglophone.

«La possibilité de construire une école secondaire francophone n’est pas une chance, mais un droit. C’est pour cela que l’on se bat», rappelle Nicolas Rouleau, avocat expert dans la défense des minorités linguistiques. «Une école française n’a pas à être inférieure au niveau de sa qualité et de ses infrastructures aux écoles anglophones.»

Depuis que Viamonde a manifesté son intérêt pour l’école Greenwood (et reçu 16 millions $ du ministère de l’Éducation pour la rénover), des parents s’inquiètent que le bâtiment ne sera jamais comparable aux écoles secondaires où vont les voisins et amis anglophones des francophones.

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«Au Québec, les jeunes anglophones ont accès à des écoles secondaires anglophones équivalentes aux écoles francophones. Pourquoi pas ici?»

Une heure a été consacrée aux questions qu’avaient les participants à la réunion.

Un droit constitutionnel

Me Rouleau réaffirme ce que dispose l’article 23 de la Charte canadienne des droits et des libertés concernant les droits à l’instruction dans la langue de la minorité. «On a le droit à des bâtiments, des infrastructures sportives et à des programmes spécifiques.»

La lutte contre l’assimilation des jeunes francophones est souvent vécue comme un véritable déchirement.

«Au-delà d’être membre d’un des deux conseils scolaires, nous sommes parents, voisins et francophones. Nous sommes tous engagés et nous partageons la même volonté, une école secondaire équivalente pour nos enfants», rappelle Heidi Pospisil, une des dirigeantes de la coalition PESQ.

Les parents francophones de l’Est de Toronto restent donc plus motivés que jamais.

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