Depuis sept ans, le collectif de l’Association des écrivains québécois pour la jeunesse publie ses recueils d’histoires aux Éditions Vents d’Ouest, à Gatineau. La fournée de 2009 s’intitule L’Affaire est ketchup. Avec un titre pareil, il ne faudra pas s’étonner de voir quelqu’un rougir de honte ou de jalousie… comme une tomate. Ou de rencontrer un personnage qui, dans un costume moulant rouge, ressemble à une bouteille de ketchup!
Au dire de la directrice du collectif, Marie-Andrée Clermont, il faut une bonne dose de logique et une esprit d’observation bien développé pour voir clair dans ces histoires qui «vous entraîneront dans des endroits louches, voire même [sic] hantés!» Le communiqué ajoute que cet ouvrage cible les jeunes de 9 à 12 ans, qui aiment faire fonctionner leurs méninges, tout en savourant les frissons et les palpitations que provoquent les intrigues de ce genre. Un peu exagéré, à mon avis. Ces histoires vous donneront peu de frissons.
Palpitations ou non, il faut se poser la question suivante. Qui a dit qu’il fallait s’appeler Sherlock Holmes, Columbo, Miss Marple ou Maigret pour découvrir l’auteur d’un crime ou dénouer une énigme policière? Dans ce recueil sans prétention, des jeunes se retrouvent mêlés à toutes sortes de situations, qu’il s’agisse de tentatives de meurtre, d’enlèvements, d’incendies suspects ou d’autres mauvais coups. Ils n’écoutent que leur courage et se mettent à l’ouvrage pour trouver les coupables!
Ces jeunes inspecteurs en herbe élucident plusieurs cas de disparitions, répondent à un S.O.S. nocturne et n’hésitent pas à pourchasser des voleurs de voitures sans scrupules.
Un des membres du collectif, Yanik Comeau, fait preuve d’imagination créative en truffant son histoire de cinéma de noms finement codés. Ainsi, un grand réalisateur s’appelle Denys Ardent, un comédien français et une comédienne québécoise s’appellent respectivement Gérard Deparbleu et Marie-Julie Prose, sans oublier cette comédienne Astrid Barbot qui veut sauver les bébés phoques.